A l’INSA de Lyon, le « low tech » bouscule la formation des ingénieurs

Des professeurs de l’INSA de Lyon, grande école d’ingénieurs, ont choisi de réactualiser le modèle low-tech (comprendre : technologie sobre ou soft) pour questionner les missions de l’ingénierie et de ses exécutants. Une approche universelle qui pourrait réconcilier technologie et planète.

Vous avez peut-être vu récemment un nouveau type de tutoriels sur Internet. Comment construire votre propre four solaire. Toilettes sèches amovibles. Éolienne. Un extracteur de jus de pomme, voire une petite maison autonome en énergie. Ces exemples appartiennent à la catégorie de la basse technologie. Enfin, à condition que leur fabrication et leur fonctionnement respectent quelques règles : être économe en ressources, accessible au plus grand nombre et, surtout, être utile.

J’ai proposé une interview de Romain Colon de Carvajal pour discuter de ce phénomène. Professeur de conception mécanique à l’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon (INSA Lyon), il a tout de suite eu envie de relativiser :

« Je remarque qu’il y a une sorte de buzz autour de la low-tech, mais c’est surtout un retour à l’essentiel. Il a toujours existé. Pour faire simple, après avoir été longtemps écartés de l’enseignement technique, nous retrouvons les bienfaits de ce modèle. »

Le retour des low-tech à l’INSA Lyon

Lui-même utilise ce terme dans ses cours. Il pouvait en parler pendant des heures, sans en faire un sujet en soi. Il est également de plus en plus sollicité hors les murs de l’INSA de Lyon, pour des conférences et débats sur le sujet.

Je le rencontrerai un lundi de juillet, alors que les terrains de l’école sont déjà vides de l’agitation des élèves. Lui et son collègue Romain Delpoux, maître de conférences en génie automatisé et électrique, promènent un prototype low-tech dans les couloirs.

Il s’agit d’un générateur de vélo, capable de générer de l’énergie électrique. En mode mobile, le système se déplace facilement grâce au vélo. Il faut une bonne minute de manipulation pour l’installer et il ne vous reste plus qu’à pédaler et brancher. Romain Delpoux explique :

« Lorsque le système est terminé, il doit pouvoir recharger quatre ou cinq téléphones portables en même temps, soit une puissance de 80 W. L’idée est de sensibiliser les élèves à la production d’énergie. »

« Le vélo est souvent assimilé à la low-tech, mais c’est plus compliqué que ça »

Un projet étudié dans le cadre de la thèse d’Adrien Prévost, doctorant de Romain Delpoux. Et un autre étudiant de l’INSA, Étienne Durante, l’a fait. Ce dernier a travaillé avec l’Atelier du Zéphyr, une association de la région lyonnaise qui organise des stages d’autoconstruction. Le vélo est utilisé bien sûr.

« Le cyclisme est souvent synonyme de low tech, mais c’est plus complexe que ça. Aujourd’hui, la plupart des vélos que l’on trouve en France ne peuvent être rangés dans cette catégorie. Les pièces viennent du monde entier, les réparations sont compliquées », raconte Romain Delpoux.

Romain Colon de Carvajal a travaillé sur plusieurs prototypes de vélos cargo à assistance électrique au sein du département FIMI, formation initiale aux métiers d’ingénieur, durant les deux premières années de cursus à l’INSA de Lyon. Cette fois, le vélo a été construit par les étudiants, bien que la selle et les roues aient encore dû être sauvées. Le professeur explique :

« Cela aide à montrer qu’il y a une distance entre ce qu’ils veulent faire et ce qu’ils peuvent faire. L’approche est intéressante d’un point de vue pédagogique. Ce vélo cargo peut transporter une charge de 400 kilos par exemple. »

Les ingénieurs en herbe disposent d’un certain nombre d’outils pour faire leur travail. Dans l’atelier de construction métallique, il y a de quoi travailler la tôlerie acier ou aluminium, souder, découper…

« Derrière le low tech, il y a un supposé côté DIY. Cela rappelle une méthode d’essais et d’erreurs typique des sciences expérimentales, mais cela ne veut pas dire low cost ou low cost », précise Romain Colon de Carvajal.

La démarche low-tech, un héritage des années 70

Ce concept est plutôt utilisé pour critiquer son antonyme, high-tech, dont les produits remplissent aujourd’hui notre quotidien. Sans vraiment savoir, parfois, s’ils viennent répondre à un réel besoin. Dans les années 1970, des philosophes comme Ivan Illich ou Jacques Ellul, penseurs techniques, s’interrogent sur cet avenir qu’ils voient déjà poindre. Un avenir basé sur l’intelligence artificielle et les maisons autonomes. La basse technologie a été mise à jour ces dernières années, grâce à une meilleure compréhension de la catastrophe écologique en cours et de l’épuisement des ressources naturelles.

« Nous devons repolitiser ce que nous avons dépolitisé. Pendant longtemps, nous avons agi comme si l’idée de progrès allait de soi. Nous, enseignants, en sommes aussi responsables », souligne Romain Colon de Carvajal.

Le professeur a de nombreux exemples en tête :

« Je remarque qu’au début du cours, les étudiants ne savent même plus penser. Par exemple, lorsqu’on leur propose de travailler sur un projet, tout le monde veut faire du LEGO high-tech. Il y a toujours une connexion téléphonique. Cependant, en design, la première règle est d’éliminer un besoin, pas d’en créer un. Si jamais, c’est impossible, alors on travaille sur les serrures, la créativité, l’innovation. Il s’agit de redévelopper l’éthique de l’ingénierie. »

Le problème est que ce type de pensée conduit souvent à moins de production. Et donc vendre moins, note le conférencier Romain Delpoux :

« C’est plus difficile de financer la recherche s’il n’y a pas de producteurs derrière. La thèse dont je parlais a été financée par le défi énergétique de l’INSA de Lyon. Mais cela n’arrivera pas tous les jours. »

Des ingénieurs « humanistes » à l’INSA de Lyon ?

Il est encore difficile d’avoir des chiffres sur le nombre d’enseignants impliqués dans cette approche low-tech particulière. D’autre part, l’INSA de Lyon affiche sa volonté de mettre plus d’interdisciplinarité dans son enseignement et de questionner l’éthique de l’ingénieur.

Dans le journal Les Echos, le directeur de l’organisme, Frédéric Fotiadu a déclaré cet été travailler pour « intégrer ces nouveaux enjeux sociaux, écologiques et numériques dans [les] programmes. »

À Lyon, repenser l’ingénierie à l’aune du désastre écologique grâce aux low-tech

Il faut donc procéder « en mode pirate », pour reprendre les mots de Romain Colon de Carvajal. Avec d’autres professeurs, il profite de tous les espaces de liberté qui s’offrent à lui. Il a par exemple récemment donné un cours avec sa collègue Diana Martin de Argenta, diplômée de l’INSA de Lyon vingt ans plus tôt, sur la « conception simple des mécanismes ».

Diana Martin de Argenta le définit comme : « une formation en conception mécanique tenant compte des effets environnementaux. Il s’agit notamment d’analyser le cycle de vie et de s’interroger sur la nécessité d’une ingénierie consciente de ses enjeux. »

Romain Colon de Carvajal conclut par une question que tout bon ingénieur devrait se poser à la sortie de l’école :

« Est-ce que je libère mon utilisation avec mon système ou le rends-je stupide dès qu’il y a un petit plantage ? »

Bienvenue sur la page d’accueil de la procédure d’inscription en ligne de l’Université Lyon 2. IMPORTANT : avant de commencer votre inscription administrative en ligne, vous devez vous connecter sur MesServices.Etudiant.gouv.fr afin de régler votre Contribution Vie Étudiante et de Campus (CVEC) .

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Quelle est la valeur d’un DU ?

Le Royaume-Uni ne valide aucun niveau d’études mais il vous apporte une expertise : il apporte des compétences supplémentaires aux cursus classiques et permet de se spécialiser dans un domaine précis. Le diplôme universitaire est destiné aux titulaires d’un bac +3 minimum mais pas seulement.

Que vaut un certificat universitaire ? Ils certifient l’acquisition de connaissances et de compétences dans une spécialité professionnelle. Ils reflètent les compétences et les capacités potentielles à travers le cours de formation organisé.

Pourquoi un DU ?

Pourquoi et quand faire DU/DIU ? Le DIU est créé pour répondre à un besoin spécifique de formation des anesthésistes déclarants ou médecins déclarants dans un domaine bien précis. Il est donc destiné aux personnes ayant déjà acquis les bases de l’anesthésie-réanimation.

C’est quoi un DU ?

Le diplôme universitaire (Royaume-Uni), également connu sous le nom de diplôme universitaire, fait fausse route. En effet, il appartient à la catégorie des diplômes de base. Il se distingue de la Licence, du Master et du Doctorat qui sont des diplômes nationaux dits aussi diplômes « d’Etat », délivrés au nom du ministère.

Comment entrer dans un DU ?

Pour obtenir le baccalauréat national, il faut obtenir 180 crédits au cours de ces six semestres d’études. Avec ce diplôme, vous pouvez entrer sur le marché du travail ou participer à certains concours de la fonction publique, mais la prochaine étape logique est de poursuivre une maîtrise.

Quels sont les documents à fournir pour s’inscrire à l’université ?

DANS TOUS LES CAS

  • 1 photo d’identité récente de bonne qualité
  • Soumettre l’original et une photocopie d’une carte d’identité ou d’un passeport en cours de validité
  • Attestation de versement de la Contribution Vie Étudiante et de Campus (CVEC)

Comment faire une demande d’admission à l’université ? Les candidatures se font en ligne (portail d’admission post-bac Parcoursup), puis le dossier d’inscription est envoyé par voie postale. En théorie, l’admission à la faculté est automatique, mais en pratique ce n’est pas la réalité. En effet, s’il n’y a pas le choix, les places sont limitées.

Comment s’inscrire à la fac après le bac ?

Si vous souhaitez poursuivre vos études dans l’enseignement supérieur après l’obtention de votre baccalauréat ou diplôme équivalent, la procédure d’inscription dépend de la filière choisie. Vous devez effectuer la démarche sur Parcoursup pour une formation dans le 1er cycle de l’enseignement supérieur public.

Comment postuler en L2 ?

Modalités de recrutement Renseignez-vous auprès du secrétariat de la formation L2 ou L3 à laquelle vous souhaitez postuler pour connaître ces modalités. Vous trouverez les contacts des responsables sous l’onglet « Contact ». descriptifs de chaque Licence : Arts, Lettres, Langues.

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