AFP, publié le jeudi 6 octobre 2022 sur 19h07.
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a en réalité été diffamée par le magazine Capital et l’un de ses journalistes, a estimé la cour d’appel, qui a toutefois réduit les amendes par rapport au verdict en première instance.
La cour d’appel « a confirmé le verdict de première instance concernant la culpabilité des personnes concernées en raison de la diffamation d’un fonctionnaire », a indiqué jeudi à l’AFP une source judiciaire.
Cependant, la cour d’appel a cassé le verdict initial quant aux peines infligées et a condamné le directeur de la publication et le journaliste de l’article à une amende de 500 euros chacun contre 1.000 en première instance, précise la même source.
En 2021, l’élue socialiste avait remporté une première bataille judiciaire contre la journaliste et le magazine, qui l’accusaient d’avoir bénéficié d’un « emploi fictif » entre mars 2001 et avril 2002.
Le tribunal a alors estimé que le journaliste avait « dépassé les limites autorisées de la liberté d’expression » en s’appuyant sur des « rumeurs » et ses « convictions personnelles ».
L’affaire remonte à octobre 2017, lorsque le magazine Capital a publié un article prétendant fournir des « preuves » qu’Anne Hidalgo aurait bénéficié de cet emploi fictif.
Selon le magazine, elle avait continué à percevoir son salaire de chef de l’inspection du travail, rémunéré par le ministère du Travail, lorsqu’elle est devenue conseillère de Paris en mars 2001, puis première adjointe de Bertrand Delanoë.
Entre son élection en mars 2001 et avril 2002, Mme Hidalgo est restée inspectrice du travail. Son salaire a continué à lui être versé car elle a ensuite été mise à disposition par son administration pour travailler au cabinet du procureur général Marylise Lebranchu, pour lequel elle a été conseillère technique puis chargée de projet.
Selon l’auteur de l’étude, Anne Hidalgo était peu ou pas présente au ministère de la Justice.
En première instance, le tribunal a jugé que le journaliste ne semblait pas « avoir cherché à savoir auprès des personnes qui travaillaient avec Anne Hidalgo au ministère de la Justice quelle aurait pu être la réalité de son activité ».