Par Yanis Redonnet,
Publié le 2 juin 2022 à 11h11
Apprendre, c’est s’adapter aux nouvelles technologies. Un exemple avec le logiciel BIM, indispensable pour travailler dans le bâtiment actuellement.
Apprendre les métiers du bâtiment demande beaucoup de travail, certes, mais pas que… La truelle n’est plus un outil indispensable pour faire un bon maçon ! « Le monde de la construction évolue très vite et les jeunes ont besoin de savoir utiliser les logiciels BIM », explique Jean-Daniel Vidales, formateur au CFA du BTP de Pau et architecte de profession…
Apprendre les métiers du bâtiment demande beaucoup de travail, certes, mais pas que… La truelle n’est plus un outil indispensable pour faire un bon maçon ! « Le monde de la construction évolue très vite et les jeunes ont besoin de savoir utiliser les logiciels BIM », explique Jean-Daniel Vidales, formateur au CFA du BTP de Pau et architecte en exercice. Le BIM (Building Information Modeling) est une base de données numérique de modèles 3D du bâtiment.
Donner de l’avance aux jeunes
Grâce à ce logiciel, les différents corps de métier présents lors d’un chantier peuvent accéder à la maquette du bâtiment. Ainsi que les données techniques le concernant, la couleur du mur, les matériaux qui le composent… Pour Jean-Daniel « c’est un peu le réseau social du BTP »
Outre Jean-Daniel Vidales, Aurélie Hoarau est également formatrice et architecte de profession dispensant des cours sur le « BIM » aux apprentis encadrés par le CFA. « Nous avons 450 apprentis du CAP au BTP qui reçoivent une formation hebdomadaire de 2h sur le logiciel » explique David Mosca, directeur adjoint du CFA du BTP.
L’effet covid
« L’objectif est de leur apprendre à utiliser cet appareil numérique du futur », poursuit-il. « Sur les grands projets, le logiciel est déjà utilisé. Sur des chantiers de petite ou moyenne envergure non encore connus ou non exploités. On veut arrêter les apprentis, ils arrivent avec des sacs en trop et puis qui sait, bientôt les jeunes apprendront à leur patron à s’en servir », a-t-il dit. « C’est un vrai levier pour eux, c’est transcendant tous les métiers », souffle Aurélie Hoarau.
D’abord un gain de temps, « par exemple, je suis architecte. Je me rends sur un chantier sur la Côte Basque, en rentrant, je me rends compte que j’ai oublié de prendre les mesures des fenêtres. Au lieu de devoir retourner sur le chantier, je dois aller à la maquette et prendre les mesures de celle qui m’intéresse », explique l’architecte. C’est aussi un gain d’argent car « l’information dimensionnelle que ce soit un meuble, une porte ou autre est indiquée. On peut même aller plus loin et trouver la marque du lave-linge… » dit-il.