Le chef de l’Etat a ordonné une inspection des câbles où transitent les données numériques, note « Europe 1 ». Une mission techniquement difficile.
D’ici 2022, ils transiteront 99% des échanges informatiques. Ce sont des câbles sous-marins. Aujourd’hui, plus de 400 liaisons existent entre les cinq continents. La France est à elle seule l’une des principales portes d’entrée du continent européen. Ce lundi 3 octobre, nos confrères d’Europe 1 rapportent que le président de la République Emmanuel Macron a demandé une inspection des câbles sous-marins français. Un appel qui ne doit rien au hasard. Depuis le 27 septembre, les deux gazoducs Nord Stream situés en mer Baltique sont victimes de fuites, causées par des sabotages, selon des enquêteurs internationaux.
Selon nos confrères, le chef de l’Etat français a demandé que tous les câbles français, par lesquels transitent des données numériques, soient contrôlés. Cela représente, à ce jour, une trentaine de conduites posées à plusieurs dizaines de mètres sous la surface de la mer. Cependant, une telle surveillance est presque impossible. Certains câbles parcourent parfois des dizaines de milliers de kilomètres. Pour cela, les experts pourraient utiliser des capteurs de sécurité installés sur les câbles eux-mêmes. En effet, en temps normal, ceux-ci sont destinés à amplifier les données transportées sur ces méga-câbles, à intervalles réguliers. De plus, ces capteurs peuvent détecter tout acte de sabotage, explique Europe 1.
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Un plan présenté au chef de l’État
Si ces moyens de communication électronique sont situés à plusieurs dizaines de mètres de la surface de l’eau, Paris est vraiment inquiet. Dans tous les cas, pour que les conséquences de tels actes de sabotage soient visibles, au moins quatre à cinq câbles doivent être ciblés, simultanément.
Pour se préparer à de telles éventualités, le chef de l’Etat a reçu une série de recommandations afin que les données vitales pour le maintien des activités « prioritaires » dans le pays soient préservées. Ainsi, l’objectif serait de tout faire pour que le système hospitalier ou les banques continuent de fonctionner. Pour cela, Emmanuel Macron pourrait choisir de suspendre l’accès aux plateformes de streaming comme Netflix, Prime Video ou encore YouTube. Et pour cause, selon le rapport américain The Global Internet Phenomena, Netflix consomme 15% de la bande passante mondiale, pour YouTube c’est plus de 11%.
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