Au Maroc, des « églises de maison » discrètes soutiennent un christianisme migrant

La salle commence à peine à se remplir lorsque les premières notes du synthé montent. Dans la trentaine de chaises en plastique, les fidèles sont en tenue dominicale. Des femmes en robes colorées, des hommes en chemises.  » Alléluia ! Vous êtes présent !  » Yannick Backala se lance dans le micro pour commencer la prière. Originaire du Congo-Brazzaville, il accueille les fidèles qui arrivent et dont les prières s’élèvent dans ce modeste milieu.

Les fidèles n’oublient pas le Maroc qui les accueille. « Vous prierez pour ses habitants, qu’ils soient chrétiens ou non ! Que ce royaume soit béni ! Béni soit aussi le roi de ce pays ! », raconte Yannick Backala, toujours en rythme et en musique.

Au dernier étage d’un banal immeuble

De l’extérieur, rien ne révèle la présence de l’église Elohim au dernier étage de cet immeuble banal du quartier populaire Yacoub-Al-Mansour à Rabat. Dirigés par le pasteur camerounais Didier Ndjikap, leurs partisans sont tous originaires d’Afrique subsaharienne. « Cela fait deux ans que je viens ici », raconte Didier Komol, 33 ans, également camerounais. « Je l’ai choisie parce que c’est une église de réveil (un courant évangélique, ndlr). J’ai découvert que l’Esprit de Dieu était avec nous. Je sens sa présence, et à la fin du service, je me sens calme. »

L’église Elohim est l’une des dizaines, voire des centaines, d' »églises de maison » évangéliques qui ont vu le jour au Maroc au cours des vingt dernières années. Alors que le Maroc accueillait des étudiants, des travailleurs ou des migrants d’Afrique subsaharienne, ceux-ci se sont installés dans les quartiers populaires des grandes villes marocaines. Son développement a été favorisé par des vagues de régularisation dans les années 2010, après une période de répression sévère des sans-papiers.

Globalement tolérées

Aux Églises « historiques », présentes depuis le protectorat et reconnues par le roi s’ajoutent : l’Église anglicane, l’Église évangélique au Maroc (autrefois composée majoritairement de protestants réformés) et l’Église catholique. « Beaucoup estiment que ces églises officielles ont une hiérarchie un peu trop rigide et qu’il est difficile d’y trouver une place », explique le pasteur Jean Masembila, originaire du Congo-Kinshasa. Ses bâtiments, situés au centre des villes, sont également difficiles d’accès en raison du coût des transports pour les fidèles, qui se retrouvent souvent dans des situations très précaires.

Dans ces églises informelles, les fidèles sont marqués par l’expérience du racisme et de l’exode, souvent accompagnés de drames. « Ils y créent une véritable théologie de la migration », décrit Sophie Bava, anthropologue (1). A ses yeux, « ce christianisme d’en bas est un vecteur d’intégration. Mais elle peut s’accompagner d’effets pervers. Certains pasteurs entretiennent parfois une rhétorique radicale, notamment vis-à-vis de l’islam.

« Prévenir les discours intolérants »

Pour répondre à ce défi, l’Institut œcuménique Al-Mowafaqa, fondé à Rabat en 2012 par l’Église catholique et l’Église évangélique du Maroc pour former ses propres leaders, a créé le Forem, la « formation des leaders des églises de maison ». « Les cours abordent des questions théologiques, mais aussi des aspects de sociologie, notamment de la société marocaine, décrit Jean Koulagna, curé et directeur de l’institut Al-Mowafaqa. L’un des objectifs est d’éviter les discours intolérants. »

Environ 150 responsables d’églises de maison ont été formés gratuitement depuis sa création à Rabat et Casablanca. Si les églises de maison ne sont pas reconnues, elles sont généralement tolérées, en gardant un profil bas. Au Maroc, où l’Islam est la religion officielle et où la grande majorité des Marocains sont musulmans, la liberté religieuse n’est pas garantie. La Constitution ne reconnaît que la liberté de culte. « Les églises de maison sont un peu dispersées, note Jean Masembila, devenu l’un des surveillants du Forem. La formation nous pousse au dialogue et nous partons ainsi à la recherche de l’Église universelle comme corps du Christ. »

Un institut de théologie ancré dans le dialogue

Fondé à Rabat en 2012 par l’Église catholique et l’Église évangélique du Maroc (EEAM), l’Institut œcuménique Al-Mowafaqa répond à vos besoins de formation et de dialogue œcuméniques, interreligieux et interculturels.

Les cours sont dispensés par des professeurs invités d’Afrique et d’Europe, ainsi que par des universitaires marocains.

Le Conseil d’administration est co-présidé par l’archevêque de Rabat, Mgr. Cristobal Lopez Romero, et par le président de l’EEAM, Rev. Karen Thomas Smith.

Deux institutions sont partenaires : le Theologicum de l’Institut catholique de Paris et la Faculté de théologie protestante de l’Université de Strasbourg.

Les États africains comptant le plus grand nombre de catholiques sont la République démocratique du Congo, le Nigéria, la Tanzanie, l’Ouganda et l’Angola. Les pays du continent avec les plus petites communautés catholiques sont la Somalie, Djibouti, les Comores, la Mauritanie et le Niger.

Quelles sont les croyances des catholiques ?

La religion catholique confesse le credo commun aux religions chrétiennes : la croyance en un Dieu tout-puissant qui se manifeste à l’homme en trois personnes (Dieu le Père, Fils [Christ], Saint-Esprit) ; croyance en la mission de Jésus, Dieu fait homme dans le sein d’une jeune femme, Marie, et dont la mort en…

Le catholique est-il une religion ? Religion des chrétiens qui reconnaissent le pape comme chef spirituel. Le catholicisme, également appelé Église catholique, est la branche du christianisme qui reconnaît l’autorité spirituelle et juridictionnelle du pape.

Quelle est la différence entre les catholiques et les chrétiens ?

Cependant, il faut admettre que, dans le langage courant, être catholique signifie, en général, être né dans une famille appartenant à cette tradition, tandis qu’être chrétien, au sens propre du terme, signifie s’être volontairement et consciemment tourné vers Jésus. Christ. .

Comment savoir si je suis catholique ?

Une référence commune à la Bible Aujourd’hui, les croyants sont des catholiques qui adhèrent à l’autorité universelle du Pape, chef de tous les catholiques du monde.

Quel ce que l’Église ?

Une église (avec est minuscule) = un bâtiment où les chrétiens tiennent leur culte. Une église romane et gothique ; Aller à l’église. Église désigne le plus souvent un bâtiment dédié au culte catholique romain ou au culte chrétien de rite oriental.

Qui fait partie de l’Église? L’Église catholique, ou Sainte Église catholique, apostolique et romaine, est l’institution qui rassemble tous les catholiques, c’est-à-dire tous les chrétiens en communion avec le Pape et les évêques. C’est aussi une institution et un clergé hiérarchisés.

C’est quoi l’Église selon la Bible ?

L’Église, dans son sens premier, est, dans le christianisme, l’assemblée des croyants. Le Nouveau Testament l’utilise à la fois pour désigner une communauté locale et tous les croyants en Christ.

Qu’est-ce qu’on fait à l’Église ?

Édifice principal de ce type de paroisse dans la chrétienté, l’église est constituée d’un édifice dédié à la prière et aux pratiques cultuelles des chrétiens, comme la messe dite dans une église par le prêtre, dans le catholicisme et l’orthodoxie.

C’est quoi léglise ?

Communauté de chrétiens formant un corps social hiérarchisé, institué par Jésus-Christ et ayant foi en lui. Histoire, liberté, tradition de l’Église ; sacrements, premiers siècles de l’Église.

Quand a commencé la religion ?

Or, on sait que les premiers vestiges attestés de panthéons et de cérémonies religieuses remontent au Néolithique, il y a environ 10 000 ans. Les restes de figurines, masques et amulettes de cette période font référence à des pratiques polythéistes et animistes.

Quelle est la plus ancienne religion du monde ? Le mazdéisme (de Mazda, Dieu, en persan) est la religion traditionnelle de l’ancienne Perse. Cette religion est l’un des premiers monothéismes et, pour la première fois dans l’histoire humaine, promet à tous les hommes l’immortalité de l’âme soumise au jugement dernier.

Quelle est l’histoire de la religion ?

Définition. L’histoire des religions aborde les phénomènes religieux, dans une perspective historique, mais aussi anthropologique, dans le temps et dans l’espace. Elle aborde des points de vue théologiques ou confessionnels, en les historisant et en faisant abstraction des convictions individuelles.

Quelle est la première religion qui a existé ?

Selon une étude du centre de recherche américain Pew, les 2,2 milliards de chrétiens sont suivis par les musulmans et loin derrière par les hindous et les bouddhistes.

Comment s’appelle celui qui ne croit pas en Dieu ?

athée adj. et non. Se dit de quelqu’un qui nie l’existence de Dieu; incrédule. athée adj.

Qu’est-ce qu’une personne agnostique ? Doctrine selon laquelle nous ne pouvons pas connaître la vérité sur l’existence de Dieu. Un agnostique refuse de parler et exprime des doutes sur une existence divine. Un athée ne croit à rien et refuse tout.

Comment Appelle-t-on quelqu’un qui ne croit pas ?

Exemple : Un agnostique refuse de décider et exprime des doutes sur une existence divine. Un athée ne croit en aucune divinité.

Qui n’a pas de religion ?

ne pas croire adj. Personne qui ne croit à aucune religion.

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