Formidable ouverture, Internet envoyé aux appétits de la capitale est vite devenu le pire outil. Ainsi, la firme américaine Kochava a récemment été accusée de vendre les données de géolocalisation de femmes qui vivent dans des cliniques qui pratiquent des avortements. L’activité de dénonciation est florissante dans un pays où la Cour suprême a récemment confirmé les protections fédérales des droits des femmes à contrôler leur corps. Cela a permis à six États de passer outre l’interdiction de l’avortement. L’agence américaine de protection des consommateurs, la FTC, a plaidé la cause en intentant une action en justice. Il demande une injonction empêchant Kochava de vendre ses données sur les femmes et le forçant à supprimer toutes les informations sensibles sur sa conduite. Eux au moins 21 millions seront touchés par cette chasse aux sorcières sorties des catacombes de l’histoire, elles vivent aux Etats-Unis qui peuvent désormais interdire l’avortement. Des centaines de milliers de téléphones portables ont été espionnés. Très hypocritement, l’identité du propriétaire ne figure pas dans le dossier d’information envoyé par la société. Mais trouver les adresses mobiles et les noms des habitants de ces lieux est un jeu d’enfant pour les informaticiens les plus inexpérimentés. La vente de ces données, qui s’effectue à l’insu du propriétaire du téléphone, permet à d’autres, s’indigne la FTC, « d’identifier des individus et de les exposer à des menaces, du harcèlement, des discriminations, la perte de leur emploi et même des violences physiques » .
