Ax-les-Thermes. Avec les universités d’été de Ludovia, la e-éducation décolle à Ax

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De lundi à demain, des représentants de la communauté éducative, experts et entrepreneurs, se sont réunis à Ax-les-Thermes pour échanger sur les enjeux de l’éducation numérique. L’occasion aussi de découvrir les dernières innovations en la matière.

Mieux connecter avec la numérisation de l’enseignement. De lundi à demain, le parc du casino d’Ax-les-Thermes est le théâtre d’une agora high-tech, à l’occasion de la 19e édition de l’événement Ludovia. Sur les bancs de cette université d’été dédiée aux nouvelles méthodes et outils pédagogiques, entrepreneurs du numérique, experts et universitaires aux côtés de membres de la communauté éducative, ont appris collectivement des enseignements sur l’avenir de leurs apports. « Ce dialogue entre ces trois mondes est notre spécificité et notre force, aujourd’hui reconnue au niveau national », souligne Guy Cirla, président de l’événement.

Cette année, les participants ont partagé leur expertise et leur responsabilité sur le thème « éthique et sobriété numérique en éducation ». Un sujet plus que jamais d’actualité. « S’il ne s’agit plus de prouver l’utilité des nouvelles technologies appliquées à l’apprentissage, il n’en reste pas moins que de nombreuses questions inquiétantes restent en suspens quant à leurs usages », pointe Vincent Courboulay, directeur scientifique et co-fondateur de l’Institut du numérique responsable.

Si la gestion de l’usage des données est devenue une question centrale, comme les conséquences de l’interaction virtuelle sur les relations sociales réelles, la spécialiste, invitée d’honneur, estime qu’il faut « réfléchir à des solutions pour le bien des jeunes ». élèves que pour celle de notre planète ».

Des innovations qui pourraient faire leurs rentrées

Selon les dernières données de l’Electronic Communications Regulatory Authority, l’activité en ligne représente 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. « Si nous continuons à ce rythme, l’empreinte carbone dépassera celle des transports. Au-delà de la réussite de nos enfants, nous devons aussi laisser un monde meilleur. »

Au-delà des tables rondes et colloques, durant les cinq jours de l’événement, ateliers, démonstrations et échanges de pratiques permettront aux visiteurs de découvrir les innovations présentées par une soixantaine de professionnels du marché électronique. « Nous ne nous définissons pas comme un salon, mais comme un espace de réflexion. Initiés et curieux des enjeux de ces enjeux, ils viennent aussi voir le concret et s’informer sur les solutions informatiques proposées et l’intérêt de ses applications, au l’échelle d’une salle de classe ou de tout type de formation », explique Aurélie Julien, chef de projet Ludovia.

« Le numérique n’est pas un remède miracle »

Des ressources qui peuvent également orienter les politiques d’investissement public des collectivités auprès de l’Éducation nationale pour la réussite scolaire et la lutte contre la fracture numérique et sociale. « Ils ont montré leur besoin de continuité d’apprentissage pendant la crise sanitaire », explique Sophie Béjean, recteur de la région académique. « Mais si la formation du personnel enseignant et la mise à disposition d’équipements doivent se poursuivre, ces biens supplémentaires ne remplaceront toutefois en rien la relation humaine et directe entre enseignants et élèves. »

Selon vous, quel est l’impact majeur de l’introduction du numérique dans les méthodes d’apprentissage ?

Aujourd’hui, la plupart des connaissances sont accessibles à tous, presque instantanément. Cela induit un grand changement au niveau de l’éducation. Auparavant, les enseignants devaient transmettre des informations qui n’étaient pas disponibles pour les élèves. Désormais, ils ne peuvent plus être considérés comme les seuls détenteurs du savoir. Cela remet en cause son statut. Son rôle est désormais d’aider à trier les données, de les analyser avec un esprit critique.

Mais il ne faut pas croire que le numérique est la panacée et qu’il résoudra tous les problèmes de l’éducation publique.

Quels sont les axes de travail menés par Ludovia pour les années à venir ?

Ludovia est une association fédérée par la Ligue de l’Enseignement. Nous espérons donc établir une collaboration encore plus grande. Son réseau pourrait servir de relais pour une plus grande démocratisation de nos actions. Surtout avec une partie du personnel enseignant qui trouve encore que ce que nous proposons est trop abstrait ou technique.

Si les universités d’été ont toujours lieu en Ariège, des événements similaires inspirés de Ludovie se déroulent désormais au-delà des frontières départementales. Dois-je être fier d’avoir été un précurseur ?

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