Bathys : le premier casque sans fil de Focal fait entrer le son hi-fi nomade dans une nouvelle dimension

Alors que les écouteurs True Wireless, comme les nouveaux AirPods Pro, sont devenus des objets de désir pour beaucoup, les écouteurs n’ont pas dit leur dernier mot. L’emblématique marque hi-fi française Focal lance Bathys, son premier casque sans fil à réduction de bruit. Vendu au prix d’un bon smartphone (799 euros), l’appareil est loin d’être bon marché, mais il se démarque à plus d’un titre, comme a pu le constater 20 Minutes lors de ses tests.

La hi-fi nomade se développe

C’est un fait : les écouteurs Bathys arrivent un peu tard sur un terrain déjà balisé par Apple et ses écouteurs AirPods Max, mais aussi Denon et son AH-D7200 ou Audio Technica et son ATH-AD2000x. « Il y a un énorme marché dans le haut de gamme », explique Mégane Montabonel, chef de produit chez Focal. Qui note : « les écouteurs maison restent un marché de niche, très destiné à l’audiophile, mais de plus en plus de consommateurs recherchent des produits nomade à forte valeur ajoutée ». C’est dans cet univers que Bathys et ses enceintes en alliage d’aluminium made in France veulent affirmer leurs ambitions et jouer leur rôle.

Livré dans une mallette de transport rigide et plutôt fine (pratique pour mettre dans un sac à dos), le Bathys rappelle un peu le Stellia, son aîné filaire, dans son esthétique. Assez impressionnant, pesant 368 grammes (contre 384 grammes pour les AirPods Max), non pliable (ses coques ne se replient pas sous le bandeau), il a fière allure avec sa finition nid d’abeille qui le distingue.

S’il n’est pas léger, il reste très agréable à porter et procure un réel confort d’utilisation. Répartis sur chacune des coques, ses boutons de commandes physiques sont intuitivement accessibles. Une appli (Focal & nain) permet d’accéder à un égaliseur cinq bandes, mais aussi à des contrôles de réduction de bruit : Transparent, Low Level et Silent.

Curieusement, il n’y a que deux préréglages sonores disponibles : House et Loudness. « Nous avons essayé beaucoup de choses ; Les modes Rock, Pop… de la compétition ne nous parlent pas beaucoup. Cela déforme un peu le son. Nous partons du principe que notre signature s’adapte à tous les styles de musique », explique Mégane Montabonel, chez Focal. Il ne faut donc pas hésiter à jouer sur les courbes de fréquences pour personnaliser les Bathys, dont l’écoute est naturellement très grave et charnue.

Mais surtout, c’est très riche, précis. La surprise vient de l’ampleur de l’image sonore que ces écouteurs sont capables d’offrir, avec une reproduction stéréo très ouverte qui laisse toute la place aux instruments, au point où ils révèlent des subtilités dans des gammes musicales qu’un casque plus classique aurait du mal. pressé. partager. Les amateurs de jazz ou de classique retrouveront sans doute le vrai goût de certains morceaux.

Quant à nous, Don’t Let Me Be Misunderstood de Nina Simone, ou le violon d’Hilary Hahn revisitant Lento assai de Pablo de Sarasate, nous ont fait le bonheur. Quant au répertoire contemporain, le choc est aux enchères. L’écoute de Return of the Dream Canteen, le nouvel album des Red Hot Chili Peppers, a été une vraie claque, tant pour la puissance des écouteurs Bathys que pour la précision des riffs de guitare déjantés, de la batterie qui martèle et tout. les nuances de la voix du chanteur Anthony Kiedis. Nostalgiques de nos années disco, nous nous sommes même amusés à monter le volume au maximum sur la couverture 2022 de Cerrone’s Supernature. Les haut-parleurs du casque sont extrêmement dynamiques mais précis.

Pour les puristes, Focal est allé jusqu’à embarquer un DAC dans ses écouteurs. « Il s’agissait de la crédibilité des écouteurs en hi-fi », explique la chef de produit Mégane Montabonel. Selon lui, Focal souhaitait aller bien plus loin que le casque pour n’écouter que de la musique compressée sur son smartphone… surtout à ce prix (« ce serait dommage, selon le chef de produit »). Le câble vers une source audio avec le câble USB fourni par Bathys vous donne donc la possibilité d’aller encore plus loin dans la recherche de la qualité avec son convertisseur numérique/analogique intégré, qui boostera encore plus l’écoute.

Quant à la suppression active du bruit, Focal (qui avoue ne pas être expert en la matière) le mérite. Certes, le système proposé n’est pas le même que celui du casque WH-1000XM5 de Sony, mais l’isolation apportée par le casque français, qui intègre six micros dédiés (plus deux pour les appels téléphoniques), est vraiment d’un bon niveau. . Et cette réduction de bruit n’affecte pas l’autonomie du Bathys, qui est de 30 heures lorsqu’il est activé. Une très bonne note.

Bien sûr, avec son prix de 799 euros, le casque Bathys de Focal restera hors de portée pour beaucoup. Ceux qui auront la chance de pouvoir se l’offrir découvriront avec lui, comme nous l’avons fait, un casque un peu hybride, frappant en mobilité avec une qualité et une écoute difficile à trouver sur le marché. Mais aussi extrêmement attrayant à la maison pour non seulement entendre de la musique, mais vraiment l’écouter.

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