« C’est 100 euros la semaine » : enquête sur les entreprises des comptes Uber Eats et Deliveroo sous-louées à des sans-papiers

Le 6 septembre, Uber Eats a annoncé la suppression de 2500 comptes qualifiés de frauduleux, dont certains sont suspectés d’être loués à des sans-papiers. Une pratique qui serait répandue, en particulier à Paris, selon les livreurs des plates-formes de livraison de repas.

Par Benjamin Derveaux 3 octobre 2022 à 6h05 M.

En quittant sa Côte d’Ivoire natale, Bakary (le prénom a été changé) pensait trouver « une vie meilleure » en France. Arrivé à Paris en 2019, il a d’abord proposé ses services dans la construction au noir, faute de papiers en règle. Mais face à des employeurs qui profitaient de sa situation et hésitaient à le payer, le trentenaire a déchanté. Comme beaucoup d’autres comme lui, il s’est tourné vers la livraison de repas à domicile. Seul sur son vélo ou son scooter, loin des patrons peu scrupuleux.

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