« Lève-toi, Joe Biden ! » Environ un millier de personnes se sont rassemblées samedi devant la Maison Blanche pour exhorter le président à défendre plus vigoureusement le droit à l’avortement.
Aux cris de « Mon corps, mon choix ! », cette manifestation majoritairement féminine a fait un court trajet dans les rues de la capitale américaine, sous une averse qui s’est transformée en averse, pour se terminer devant l’emblématique bâtiment à colonnades.
Là où Joe Bide n’était pas : il passe le week-end dans sa maison de plage du Delaware, à quelques centaines de kilomètres de là.
Cela n’a pas empêché Becca, 37 ans, qui a préféré ne donner que son prénom, de conduire plus de deux heures pour venir scander « Lève-toi, Joe Biden », tout en tenant une affiche appelant à « l’avortement à la demande et sans excuse ». . « .
Qu’attend-elle de la démocrate de 79 ans ? « Laissez-le réparer ! », s’exclame-t-elle, « je ne veux pas du monde dans lequel vivait ma grand-mère ».
« Le décret qu’il a pris n’était pas suffisant », juge-t-elle en se référant à un texte signé vendredi par le président américain, contenant quelques mesures à portée limitée sur l’accès aux interruptions volontaires de grossesse.
Derrière elle, des manifestants accrochent des foulards verts à la balustrade du 1600 Pennsylvania Avenue, commémorant la lutte des femmes argentines pour le droit à l’avortement.
« Il a vraiment besoin d’explorer toute la portée du pouvoir exécutif pour s’assurer que les femmes conservent leurs droits », demande Christine, 50 ans.
« Je suis ici pour m’assurer que mes filles ne remontent pas 50 ans en arrière au temps des avortements clandestins », a déclaré la mère de trois jeunes filles, peu avant que les manifestants ne quittent discrètement les lieux, aussitôt remplacés par des touristes photographiant les pancartes. laissé là, et que la pluie commence à lessiver.
Depuis que la très conservatrice Cour suprême a démoli le 24 juin le droit à l’avortement par la force à travers les États-Unis, le président démocrate est accusé de ne pas avoir réagi assez vigoureusement.
Joe Biden fait valoir que son pouvoir exécutif est limité, et que le meilleur moyen de restaurer le droit à l’avortement, y compris dans les États conservateurs qui l’ont déjà aboli, est de voter une loi fédérale.
Pour ce faire, soutient-il, les électeurs doivent donner aux démocrates une solide majorité lors des élections législatives de novembre.