En Suisse, la prestigieuse EHL Hospitality Business School, anciennement Ecole hôtelière de Lausanne, a implanté un campus très moderne. Elle forme depuis 1893 les futurs leaders de l’industrie du luxe.
« Pour vous ce soir, crevettes de Thurgovie poêlées, boulgour, noisettes et ciboulette. » Dans le décor cosy du Berceau des Sens, le restaurant étoilé de l’école hôtelière de Lausanne, en Suisse, la chorégraphie des élèves de l’année préparatoire se précise. Ils font tout, du dressage à la nourriture – la pâte feuilletée est délicieuse – au sommelier. Dans les cuisines, d’autres sont supervisées par six chefs. « Ce soir, l’objectif est de vous laisser dans l’autonomie la plus complète », prévenait en anglais quelques heures plus tôt l’enseignant Lionel Sauvère.
L’institution née en 1893 dans une chambre de l’Hôtel d’Angleterre, au bord du lac Léman, s’est transformée en une école de commerce qui forme l’élite du management, de la finance, du luxe ou des services. Le changement de nom – EHL Hospitality Business School – et le nouveau campus encore en construction inauguré le 8 juillet, après cinq ans de travaux et un investissement de 250 millions de francs suisses, en témoignent. L’école implantée sur les hauteurs de la cité olympique depuis 1975 accueille 3800 élèves de 127 nationalités – les Français représentent 17% du contingent, derrière les Suisses. Le campus, sobre, tout en longueur, fait rêver : une piscine, un potager pédagogique et même un bar à sushis. Meilleure université pour la gestion des métiers de l’hôtellerie et des loisirs au classement QS depuis 2019, le président de la Confédération helvétique Ignazio Cassis a salué, lors de l’inauguration, « un salon international du savoir helvétique », devenu un coucou diplomatique.
L’extension du campus de l’EHL Hospitality Business School à Lausanne a coûté 250 millions de francs suisses.
La réforme du bac dessert les élèves français
Sur 1800 candidats, 600 sont acceptés en septembre. Sélectionnée sur dossier, l’école scrute également l’ouverture d’esprit, les prédispositions et l’attitude. Faire des mathématiques est obligatoire à l’école. Cela pose problème aux étudiants français. « La réforme permet aux élèves de venir chez nous sans faire de maths, c’est incroyable », déplore Juan Perellon. Encore faut-il pouvoir financer les études. Pour les joueurs internationaux, les quatre années coûtent environ 173 000 euros, sans compter l’hébergement sur le campus. Parce que l’école est reconnue par l’État fédéral, les frais d’études suisses sont d’environ 85 000 euros. Actuellement, entre 250 et 300 étudiants bénéficient d’une bourse d’honneur ou d’un prêt de la Fondation EHL. En matière d’ouverture sociale, l’école a fort à faire, même si les élèves ne sont pas tous des « fils ». « Nous n’avons pas d’objectif quantitatif, mais nous y travaillons car ce n’est pas encore notre point fort », avoue Inès Blal. Marie, étudiante française de 18 ans, philosophe : « Etudier ici est un investissement. »
Des professeurs meilleurs ouvriers de France
L’EHL, qui possède également un campus à Singapour, s’appuie sur la pratique pour façonner « l’intelligence de la main », selon Juan Perellon, directeur du bureau académique. Il reçoit les invités dans une « salle de classe » : l’immense hall sans murs, aux allures de réception d’hôtel. Avant les trois années de Bachelor en Management Hôtelier – le programme phare -, les étudiants bénéficient d’une année préparatoire (AP) qui comprend des modules où ils se forment aux connaissances hôtelières (œnologie, boulangerie, etc.) et un stage de six mois. mois. Ensuite, les cours sont ceux d’une école de commerce : comptabilité, gestion… « Les étudiants doivent comprendre ce qui se passe à chaque niveau de l’échelle », résume Aymeric Le Vot, ancien directeur adjoint du restaurant Alain Ducasse au Plaza Athénée, à Paris, aujourd’hui directeur au Berceau des Sens. Un grand maître, comme les 185 professeurs de l’école : les meilleurs ouvriers de France, anciens chefs étoilés et cadres dirigeants.
Alors, école hôtelière ? De contrôle ? « Le tournant que nous prenons, c’est l’école de commerce. Si nous nous concentrons sur l’expérience client, notre mission est d’anticiper les besoins de l’industrie hôtelière », explique Juan Perellon. « Nos racines dans la connaissance et la gestion hôtelière enrichissent nos formations en finance ou en marketing », précise Inès Blal, doyenne exécutive. Ici, 96% des étudiants ont un emploi dans l’année suivant l’obtention de leur diplôme. La moitié rejoignent le secteur de l’hôtellerie et 20% le luxe ou l’immobilier.
Ambiance «Top chef»
Des odeurs de céleri, de vinaigre et d’épices s’entrechoquent. Face aux Alpes, dans une cuisine aux baies vitrées, Cyrille Lecossois dirige l’atelier Recherche et Développement. Les élèves créent un plat en utilisant une alternative végétalienne au thon, le vuna. « Ce sont des idées et de la création. Moi, c’est moi le technicien », explique le Vosgien de 50 ans. En tabliers, Delphine et Léa, 21ans, réalisent des sushis vegan de quinoa mélangés à du fromage frais et des papayes caramélisées à la vanille. Sacha, une Parisienne de 18 ans, farcit des pâtes avec des oignons et du fenouil. « C’est une formation prestigieuse où l’on fait des plans de cuisine et des business plans. Il y a un aspect intellectuel et pratique », qui donne de l’enthousiasme à celui qui aimerait travailler dans le domaine de la finance.
Sacha et Louis sont en classe préparatoire. Ici, dans le module Recherche et Développement, animé par Cyrille Lecossois.
En mixologie, Marie, Youssef et Camilla jouent les apprentis sorciers. Gin, basilic… « C’est marrant mais ce n’est que de l’improvisation », observe-t-il l’accident du shaker Roberto Bertinetti, 43 ans, qui dirige l’atelier. Après avoir goûté et jugé leurs cocktails paradisiaques et au délicieux parfum de basilic, les élèves en inventent un par jour. Ce soir, ils tiennent le bar près du Berceau des Sens. « Quelle couleur ? Un peu forte ?… », attaquant le professeur.
Marie, Youssef et Camilla sont en année préparatoire. Ici dans le module mixologie encadré par Roberto Bertinetti.
Rigueur et code vestimentaire non genré
Côté discipline, « on est noté sur tout », glisse un étudiant. « Ton tablier n’est pas repassé, tu vas sortir. » Être en retard dans la cuisine coûte des points. « Il faut toujours être au top. C’est ça l’excellence, s’adapter et ne jamais montrer qu’il y a un problème », explique Clémentine, Lyonnaise de 22 ans souriante, étudiante diplômée qui a rejoint le service marketing de l’horloger Hublot en août. Durant son stage, elle a piloté l’inauguration de La Samaritaine, à Paris, en tant que responsable de l’espace VIP en présence d’Emmanuel Macron. Pour les vêtements – hommes en chemises, femmes en costumes, costumes gris et foulards bleus pour les AP – l’école a mis en place fin 2021 un « code vestimentaire non sexiste » qui permet à chaque élève de choisir la tenue appropriée dans laquelle il se sent le mieux. .
Le Berceau des Sens est le restaurant d’applications pédagogiques étoilé de l’EHL Hospitality Business School à Lausanne.
CAP, bac techno, formations courtes Marketing hôtelier et CAP Services en Hôtel-Café-Restaurant (RNCP niveau 3). CAP a sa place dans l’hôtellerie. En un an ou deux, il permet une entrée rapide dans le monde du travail.
Quel bac pour l’hôtellerie ?
Baccalauréat STHR (sciences et technologies de l’hôtellerie et de la restauration) Le baccalauréat STHR regroupe des étudiants attirés par les métiers de l’hôtellerie et de la restauration. Les enseignements sont répartis en trois domaines : hôtellerie, restauration et services.
Quel bac pour travailler dans l’hôtellerie ? Il n’existe pas de formation universitaire post-bac pour la formation aux différents métiers de l’hôtellerie. Vos seules options sont soit d’aller en BTS (rentrée 2), ou en Bachelor (rentrée 3) ou encore en programme Grande Ecole (rentrée 5).
Quel bac pour hôtellerie restauration ?
Le Baccalauréat Technologique Sciences et Techniques de l’Hôtellerie et de la Restauration (STHR) s’adresse aux étudiants qui souhaitent exercer les métiers de la restauration, de l’hôtellerie, de l’hébergement et de l’hôtellerie.
Comment être accepté dans une école d’hôtellerie ?
Comment intégrer une école hôtelière ? Les étudiants titulaires d’un brevet collégial, d’un CAP Cuisine, Idées Complémentaires, d’un baccalauréat, d’un BTS Hôtellerie et Restauration ou d’un BTS Tourisme, et d’un DEES Hôtellerie type poche 3 peuvent s’inscrire dans une école hôtelière.
Quel est le prix de l’École hôtelière de Lausanne ?
Frais de scolarité entre 10 000 et 50 000 francs.
Comment intégrer l’Ecole hôtelière de Lausanne ? Vous devez vous inscrire sur le campus où la plupart de vos cursus seront dispensés. Veuillez noter que l’année préparatoire se déroule sur le campus de l’EHL à Lausanne pour tous les étudiants, et que les cours à Singapour sont dispensés uniquement en anglais.
Comment rentrer dans une Ecole hôtelière ?
Comment intégrer une école hôtelière ? Les étudiants titulaires d’un brevet collégial, d’un CAP Cuisine, Idées Complémentaires, d’un baccalauréat, d’un BTS Hôtellerie et Restauration ou d’un BTS Tourisme, et d’un DEES Hôtellerie type poche 3 peuvent s’inscrire dans une école hôtelière.
Comment faire pour travailler dans un hôtel ?
Voici quelques formations que vous pourrez retrouver dès la sortie de la troisième année, mais aussi dans le cadre d’une reconversion professionnelle :
- PAC cuisine.
- Gouverneur BP.
- MC (mention supplémentaire) accueil réception.
- BTS hôtellerie et restauration.
- BTS tourisme.
- Baccalauréat en hôtellerie.
Qu’est-ce qu’un agent hôtelier ? L’agent hôtelier a une fonction d’accueil, d’entretien du bâtiment et de l’hôtel. Participe aux tâches qui assurent le confort du patient.
Comment travailler dans un hôtel sans diplôme ?
Pour intégrer l’hôtellerie, même sans diplôme, pensez à changer. Ce dispositif, qui permet de se former en établissement de formation et en entreprise, est très répandu dans l’hôtellerie. « Dans notre établissement, nous accueillons chaque année une dizaine d’alternants, dont Alexandra Pirzadeh.
Quels métiers dans un hôtel ?
Les employés du hall de l’hôtel sont des porteurs, des chasseurs, des chasseurs et des porteurs, des nettoyeurs. Ils sont tous impliqués dans l’accueil des clients. Ces métiers n’existent que dans l’hôtellerie haut de gamme…
Quel formation pour travailler dans un hôtel ?
Quelle formation et comment devenir Hôtelier ? Le directeur de l’hôtel possède au moins un BTS en gestion de l’hébergement ou un BTS en hôtellerie et restauration. L’idéal est de prendre l’option marketing et management hôtelier.
Comment travailler dans un hôtel sans diplôme ?
Pour intégrer l’hôtellerie, même sans diplôme, pensez à changer. Ce dispositif, qui permet de se former en établissement de formation et en entreprise, est très répandu dans l’hôtellerie. « Dans notre établissement, nous accueillons chaque année une dizaine d’alternants, explique Alexandra Pirzadeh.
Quel diplôme pour travailler dans un hôtel ? Du PAC (certificat d’aptitude professionnelle) au baccalauréat (professionnel ou technologique), en passant par MC (mention complémentaire) ou BP (brevet professionnel), il existe près de 20 diplômes dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration : CAP cuisine ; marketing et services dans les hôtels-cafés-restaurants; MC…
Comment se reconvertir dans l’hôtellerie ?
La plupart des métiers de l’hôtellerie sont accessibles avec un CAP ou un Bac Pro. Pour se spécialiser ou occuper un poste à responsabilité, un BTS ou un master est recommandé. Une formation en école hôtelière permet de travailler notamment dans des établissements de luxe.