La Mégane de cinquième génération, désormais 100 % électrique, est l’une des stars du stand Renault. Non seulement la compacte Française attire par l’élégance de ses lignes, mais elle avance un intérieur aussi raffiné que connecté et des prestations routières élevées, avec notamment un bon compromis confort/efficacité et des autonomies satisfaisantes. Forcément, le public n’y est pas insensible…
Il semblerait que les prix affichés supérieurs à 40 000 € n’effrayent pas les badauds réunis autour des trois Mégane E-Tech présentes au showroom Renault. Si l’on regarde un peu autour de soi, nombreux sont ceux qui sont particulièrement sensibles au charme de la compacte française. Sa taille haute et sa surface vitrée basse qui lui donnent une allure trapue, son allure très expressive, ses énormes jantes 20 », ses poignées avant rabattables et arrière cachées en font l’une des électriques les plus sexy du moment.
Et la magie opère à l’intérieur : ceux qui se succèdent aux places avant sentent les touches élégantes du tissu sur le tableau de bord et s’amusent à naviguer dans les menus du système d’infodivertissement (l’un des plus complets du moment). Et à l’arrière, beaucoup apprécient un espace pour les jambes décent. Dommage que même dans la version haut de gamme, les françaises se retrouvent complètement sans accoudoir central. De plus, le volume du coffre est l’un des plus importants de la catégorie : 440 dm3 ou 55 dm3 de son rival VW ID.3, l’un des grands absents de ce salon.
L’offre s’articule autour de deux capacités de batteries :
Le modèle EV40, comme son nom l’indique, dispose d’une batterie de 40 kWh, qui selon nos relevés offre une autonomie moyenne d’environ 280 km. Un peu court pour les déplacements, d’autant que les puissances de recharge sont limitées. Même en version « charge standard », il est impossible de se connecter à une borne haut débit DC et il faut se contenter de 7,4 kW maximum sur une prise domestique (renforcée ou Wall box) ou sur courant alternatif public. Terminal. La version « Boost Charge », 2 000 € plus chère, dispose de capacités intéressantes sur les bornes de recharge publiques en courant alternatif : 22 kW. En revanche, si le raccordement à des bornes haut débit unidirectionnelles est possible, le « débit » reste limité à 85 kW, soit le ravitaillement est enregistré en plus de 35 minutes (de 10 à 80%).
Présenté 3 000 € plus cher, le modèle EV60 permet, grâce à la batterie plus volumineuse, une autonomie moyenne d’environ 350 km selon nos constatations, dont un bon 400 km sur route. De quoi assurer la plus grande polyvalence de la Française, d’autant plus que la puissance de recharge à sens unique dans les stations rapides monte à 130 kW. Comme la batterie est plus grosse, les temps de pause ne sont pas réduits, mais ils semblent corrects pour le rayon d’action de la voiture. Et même avec cette version, il est possible de choisir un chargeur intégré qui accepte le courant triphasé jusqu’à 22 kW pour raccourcir la charge en courant alternatif. Il vous en coûtera alors 1 500 euros.
Si la version EV40 est forcément couplée à un moteur de 130 ch, la EV60 propose jusqu’à 220 ch. Le prix augmente alors de 2 000 €, mais des accélérations de 0 à 100 km/h de 10s5 à 7s4, soit des accélérations dignes des berlines thermiques sportives. Et si l’on peut enregistrer ensuite quelques débuts de patinage sur le mouillé, on note une suspension stricte et efficace sans à-coups.
Le budget explose forcément si l’on veut à la fois des performances élevées, une bonne autonomie et une recharge facile : 35 700 €, après déduction du bonus de 6 000 €, dans la version de base Équilibre. On est loin des 29 200 € initiaux…