L’avenir est low-tech, prédisent un nombre croissant d’experts. Mais cette approche peut sembler difficile à adopter. Pour vous aider à démarrer, Reporterre a compilé pour vous une liste de ressources.
Comme vous le savez peut-être déjà en lisant Reporterre : la géo-ingénierie, les voitures autonomes et autres mirages high-tech ne nous permettront pas de maintenir une planète viable. Pour enrayer l’effondrement de la biodiversité et éviter le chaos climatique, de plus en plus de spécialistes recommandent de se tourner vers des technologies « low-tech » ou sobres, des systèmes techniques à la fois utiles (doivent répondre à de réels besoins) et durables (empreinte écologique). doivent être minimes) et accessibles (le plus grand nombre doit pouvoir les construire ou au moins les comprendre). Fours solaires, dessalinisateurs, perceuses à pédales… Les exemples sont légion. Comment se familiariser avec ce processus et l’intégrer dans sa vie ? Reporterre vous a préparé un petit guide.
À lire
« Il faut lire un livre pour s’ouvrir à la philosophie low-tech », explique Romain Colon de Carvajal, enseignant en génie mécanique et spécialiste de l’approche à l’Insa Lyon. Un petit détour par la bibliothèque s’impose avant de se procurer un tournevis. Voici une liste (non exhaustive) de livres qui ont marqué la pensée low-tech et vous ont redonné envie de jouer avec vos doigts.
Impossible de parler de technologies sobres sans évoquer ce livre. Ivan Illich, grande figure de l’écologie politique, est un critique radical de l’industrialisation, qui prive les individus de leur autonomie et de leur savoir-faire. « Castré dans sa créativité », l’homme perd le contact avec les techniques, si bien qu’il ne possède plus son lien charnel avec le monde. « La prise de l’homme sur l’outil s’est transformée en prise de l’outil sur l’homme », écrit-il, avant d’esquisser une voie alternative : « une société conviviale », « où l’outil, le service moderne, est au service de la personne intégrée dans la communauté et non au service de l’ensemble des spécialistes. Ivan Illich n’a pas qualifié ces dispositifs de « low-tech », mais dans sa réflexion on retrouve l’un des principes directeurs de la démarche : la protection des techniques utiles et facilement réparables qui s’approprient le plus.
C’est une référence pour quiconque s’intéresse au low tech. Auteur, ingénieur et spécialiste de la finitude des ressources minérales, il aborde notre course aux technologies avancées incompatible avec la finitude des ressources terrestres. Gourmandes de matières premières et d’énergie, les « technologies vertes » sont un mirage, explique-t-il. Loin de « sauver la planète » comme aiment à le croire les techno-solutionnistes, ils nous conduisent tout droit vers un désastre écologique et social. Critiquant les distributeurs automatiques, les imprimantes 3D et autres trottinettes électriques, l’auteur prône la « basse technologie » et explore comment elles pourraient nous permettre de mieux vivre tout en évitant les futures pénuries de métal et de pétrole.
Les deux auteurs ont grandi dans les années 1980, à l’abri des rêves low-tech : conduire des voitures volantes, partir en vacances sur d’autres planètes et équiper leur maison de robots dédiés à leur confort. Mais deux ingénieurs ont dû réaliser un jour : la planète a des limites. Ils ont tiré de leur réflexion ce livre plein de conseils pour s’orienter vers une existence sobre. De la douche à recyclage d’eau à la lacto-fermentation, en passant par le chauffage solaire et la cuisson, cette lecture nous familiarisera avec le catalogue des solutions disponibles et nous outillera pour un mode de vie plus sobre. Ce qui, à bien y penser, semble bien plus désirable que les véhicules intergalactiques et autres délires high-tech.
Citons aussi Le système technicien de Jacques Ellul (Le Cherche Midi, 1977), dans lequel l’historien et sociologue discute de l’idéologie des techniciens, qui affirme l’idée que le progrès ne peut et ne doit pas être arrêté. L’éloge du carburateur de Matthew B. Crawford (La Découverte, 2010) mérite également une parenthèse. S’il n’évoque pas spécifiquement la question des technologies sobres dans cet essai, le philosophe américain ouvre une réflexion intéressante sur la dévalorisation de l’artisanat manuel en Occident. Enfin, si vous souhaitez un aperçu historique de ces enjeux, lisez le livre de François Jarrige Technocritiques – Du rejet des machines à la lutte contre la technoscience (La Découverte, 2014).
À écouter
La philosophie low-tech se découvre également en podcasts. En voici deux : « Low-Tech : demain c’est moins », diffusé il y a quelques semaines dans l’émission des méthodes scientifiques de France Culture, et l’épisode 7 du podcast « Sismique », dans lequel Philippe Bihouix évoque les raisons d’être et les avenir. approcher.
À voir
Côté cinéma, on vous conseille 4 mois dans ma biosphère et Nomade des Mers, des escales pour l’innovation. Ces documentaires produits par Arte suivent l’aventurier Corentin de Chatelperron dans ses pérégrinations à la recherche des meilleurs systèmes low-tech du monde. Une ballade télé inspirante qui permet de mieux comprendre le potentiel (ainsi que les difficultés) de ce changement de mode de vie.
Se former
Une fois que votre cerveau est plein, il est temps de vous salir les mains. Si vous souhaitez faire du low-tech votre métier, vous pourriez être intéressé par le Low-tech Skol à Guingamp (Côtes-d’Armor). Lancée en mars 2020, il s’agit de la première formation en France entièrement dédiée aux technologies sensibles et à l’économie circulaire. Elle forme chaque année une quinzaine de jeunes demandeurs d’emploi ou en reconversion professionnelle. A l’issue du cursus, les étudiants peuvent devenir des « techniciens low-tech » ou des agents spécialisés dans l’économie circulaire.
Aucune école d’ingénieur ne propose actuellement de formation spécifiquement dédiée au low-tech. Mais certains d’entre eux le mentionnent de temps en temps ou proposent même des cours dans cette approche. A l’Insa Lyon, par exemple, Romain Colon de Carvajal enseigne à ses élèves « la conception sobre des mécanismes ». Les étudiants créent des prototypes d’appareils low-tech, évaluent l’impact environnemental et social de leurs projets, puis le documentent sous une licence libre.
Centrale Nantes propose également une option « ingénierie low-tech ». Les étudiants inscrits apprennent à concevoir des objets, des systèmes et des services utiles, durables et accessibles. Quant à l’INP de Grenoble, il propose cette année un programme « Track » : au terme de 379 heures, les étudiants apprennent à concevoir des solutions techniques sobres et utiles pour la société, « casser le modèle de croissance » et « business as business. usual ».
Si vous souhaitez vous lancer sans aller à l’école, Low-Tech Lab a développé un catalogue très complet d’acteurs de mouvement. Il existe des dizaines d’organismes de formation low-tech. Quelques exemples : Tripalium pour construire sa propre éolienne, Feufollet, Ecocentre Trégor et Oxalis pour construire des poêles à bois performants (ou « fours fusées » qui permettent de cuire et chauffer des aliments), Enerlog et Aezeo pour construire et réparer de l’air chaud capteurs solaires et fours à bois, etc. Référence est également faite à plusieurs ateliers de bricolage de l’association. Scies à bois, marteaux et perceuses n’auront bientôt plus aucun secret pour vous.
Se lancer
Une fois la théorie acceptée, place à la pratique. « Tu n’as qu’à y aller ! » s’amuse Clément Chabot du Low-Tech Lab lorsqu’on lui demande des conseils pour intégrer le low-tech dans son quotidien. « C’est bien de commencer petit. Vous n’avez pas à vous mettre sous une pression folle. »
Le site Low-Tech Lab regorge de tutoriels pour apprendre à construire ses propres objets low-tech, dont certains sont accessibles aux débutants complets. L’une des plus simples est la marmite norvégienne (testée et approuvée par Reporterre) qui permet de cuisiner des aliments avec une quantité d’énergie limitée. Il ne nécessite que quelques planches de bois, clous, vis et tissus isolants. Une fois que vous maîtrisez les bases du bricolage, vous pouvez progressivement augmenter la difficulté jusqu’à (peut-être ?) construire un « ordinateur low-tech ».
Cependant, vous n’avez pas besoin d’aller aussi loin pour bien faire. « La combinaison de départ, ce sont des toilettes sèches séparées et un garde-manger », estime Clément Chabot. Avec cela, nous sommes déjà bien préparés pour l’avenir. » Ne paniquez pas en cas de difficultés. L’ingénieur préconise une approche expérimentale : « Chacun a sa propre expérience, sa propre culture. On peut essayer le système technique et un mois plus tard, s’il ne nous plaît pas, on peut le démonter. « Il faut se donner les moyens de tester », estime son collègue Quentin Mateus. Dans les tests, on se rend souvent compte que ce n’est pas si difficile. »
Prochaine étape : inventer (et documenter) soi-même les systèmes intelligents, les diffuser en créant une communauté low-tech, se tourner vers les métiers manuels… Selon Quentin Mateus, les technologies sobres ne s’arrêtent pas aux frontières de la maison. Ils font partie du processus politique. « En ce moment, la basse technologie est associée au bricolage. Il faut réussir à en faire quelque chose autour duquel la société puisse s’organiser. »
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Quelle est la source d’énergie d’un four solaire ?
La différence entre les deux réside dans l’énergie utilisée pour chauffer la température du four. Un four solaire concentre les rayons lumineux du soleil pour capter la chaleur. Il ne nécessite ni combustibles fossiles ni électricité.
Quels sont les types d’énergie solaire? Il existe trois types d’énergie solaire :
- énergie solaire photovoltaïque;
- L’énergie solaire thermique ;
- L’énergie solaire thermodynamique.
Comment fonctionne le cuiseur solaire ?
Mise au point : Les miroirs reçoivent les rayons du soleil et les renvoient vers le plat en cours de préparation. Ils agissent comme des réflecteurs solaires. L’accumulation de rayons augmente la température du récipient. Dans le spectre de la lumière solaire, la chaleur est transportée par l’infrarouge, elle est filtrée par les nuages.
Quelle est la source d’énergie du solaire ?
L’énergie solaire est une source d’énergie qui dépend du soleil. Cette énergie permet de produire de l’électricité à partir de panneaux photovoltaïques ou de centrales solaires thermiques grâce à la lumière solaire captée par les panneaux solaires.
Comment choisir son four solaire ?
La taille et la matière des réflecteurs sont des éléments à prendre en compte avant d’acheter un cuiseur solaire. En effet, ils concentrent les rayons du soleil à l’intérieur de l’appareil. Plus ils sont grands et réfléchissants, plus les performances du poêle sont élevées.
Pourquoi acheter un cuiseur solaire ? La cuisson au four solaire est plus douce que dans un four traditionnel. De cette façon, les propriétés nutritionnelles des aliments comme les vitamines sont préservées. L’utilisation de ce type de four permet de réduire la consommation de bois pour la cuisson et de réduire la déforestation par exemple.
Quelles sont les règles de sécurité à suivre lors de l’utilisation d’un four solaire ?
Couvrir les panneaux avant de travailler sur l’installation photovoltaïque. Les batteries doivent être placées dans une pièce bien aérée. Pour éviter les risques d’explosion, il est interdit d’allumer un feu, de fumer ou de créer des étincelles dans le local contenant les batteries.
Comment construire un four solaire ?
Vous pouvez utiliser du papier d’aluminium, du mylar, un miroir, un pare-soleil de voiture ou toute autre surface réfléchissante. Il reflète les rayons du soleil dans le four et réchauffe vos aliments. Fixez la feuille d’aluminium ou le matériau de votre choix au carton avec du ruban adhésif ou de la colle.
Comment faire un four dans la nature ?
Comment construire un four à pain extérieur ? Déposer une couche de sable sur la dalle béton en l’étalant à la truelle : la surface doit être plane. Placer les briques réfractaires sur une base plate équivalente à la taille du foyer. À l’aide d’un compas, reporter le diamètre de la semelle sur les briques comme expliqué à l’étape 2.
Comment construire un four à bois extérieur ?
La construction des semelles et du fond du poêle à bois. Dessinez un carré de taille 2m10 x 2m10. Sur le pourtour de ce carré, creusez une tranchée de 30 x 30 cm, que vous remplirez de béton armé de semelles. Laisser sécher. Gardez les recharges à proximité.
Quelle est la bonne dimension pour construire un four à pizza ?
Si vous êtes un particulier, nous vous conseillons de réaliser un four à pain d’un diamètre de 90-120 cm. D’autre part, les dimensions les plus courantes pour les fours à pizza de restauration varient de 120 cm à 190 cm de diamètre.
Quelle est la hauteur de la voûte du four à pain ? La distance entre les pains et la source de chaleur (voûte voûtée) est alors trop grande. Si l’arc est trop faible, le pain brûlera plus facilement. Sur la face avant, considérez une hauteur de 35 à 45 cm, selon le nombre de couches de pierres. Au point le plus haut, cette hauteur est au maximum de 60 cm.
Quelle brique réfractaire pour four à pizza ?
Briques réfractaires Les produits réfractaires sont par nature résistants aux hautes températures et sont utilisés pour la construction et la restauration de fours à pain, de fours conventionnels, de fours à pizza, de fours à barbecue, ainsi que de cheminées et de fours maçonnés.
Comment faire un four à pizza extérieur ?
Le fond du four peut être constitué d’une couche de chape résistante à la chaleur ou de briques résistantes au feu, mais dans les deux cas, un matériau isolant doit être installé sur la base avant la construction du four.
Où installer un four à pizza ?
Où installer votre poêle à bois ? Le poêle à bois peut être installé aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur, selon le but d’utilisation. Si vous aimez les barbecues d’été et les pizzas sur la terrasse, installez une cuisine d’été extérieure où elle occupe le devant de la scène.