Hellfest 2022 jour 4 : Journée des papys du métal

Une quatrième (ou deuxième première, tour à tour selon le point de vue) journée de Hellfest qui démarre ! Comme tout bon début, le dernier est assez calme avec une journée qui démarre vraiment à 15h30. Et ça fait vraiment plaisir de revoir nos festivaliers ce deuxième week-end ! En moins de 10 secondes on sait identifier le profil de ce dernier :

Mention spéciale à la pelouse du site qui a (presque) réussi à lui redonner un peu de son côté vert (grâce à la pluie, rare mais bienvenue). Modulo le royaume du Muscadet où aucune plage n’a survécu à l’assaut des 180 000 festivaliers en train de cuire sous le soleil de plomb du premier week-end.

Mais assez parlé, et parlons des amplis, quoi de neuf aujourd’hui ?

L’Altar et le Temple en feu avec Zeal & Ardor, Solstafir, Heilung et Insomnium

Les podiums de l’Autel et du Temple ont vu passer les talents aujourd’hui ! On commence avec certainement l’un des groupes les plus improbables de ces dernières années : Zeal & zèle.

Les camarades suisses et complices de Manuel Gagneux ont littéralement fait hurler le temple à 19h20. On n’avait pas vu un tel public sur ces scènes depuis Alestorm en 2015 ! Donc si on suit la trajectoire, le prochain passage de nos spirituals black/afro-american metal devrait être sur la Mainstage. En tout cas, leur chemin est déjà tracé.

Puis ont suivi les Finlandais d’Insomnium qui nous ont offert une prestation tout à fait exceptionnelle. A la fois énergique, mélodique, mais aussi parfaitement exécuté, c’est une véritable démonstration de Melodic Death que nous avons vu ! Et un rappel important : la Finlande abrite le meilleur death metal mélodique !

Pour les plus aventureux qui souhaitent rester dans les pays scandinaves, il fallait découvrir les sonorités post-métal de Solstafir à la tombée de la nuit. Une ambiance puissante, flottante, parfois presque rêveuse, qui souffre malheureusement du manque de guidage visuel (tout comme avec Devin Townsend). Un petit visuel pour nous aider à planer au-dessus de l’Autel et du Temple, s’il vous plait M. Barbaud !

Qui a dit qu’il y avait un âge limite pour se produire sur les scènes du Hellfest ? Nous ne le faisons certainement pas !

Les amateurs de métal des années 80 ont été refaits aujourd’hui. Les groupes mythiques de ces années se succèdent avec une précision métronomique sur les deux Mainstages.

Après UFO qui nous a prouvé qu’ils pouvaient faire aussi bien qu’un certain Michael Schenker qui était sur la même scène il y a quelques jours. Une seconde dose de kiff pour certains !

Vient ensuite le (premier) moment romantique/glam de la soirée chez nos papys de Whitesnake. Il est clair que le groupe n’a plus rien à prouver sur sa capacité à vendre de l’amour et à offrir des hymnes que certains d’entre nous ont (certainement) captés et/ou conçus (selon l’âge). De plus, le moment était difficile pour contenir son enthousiasme, tant d’amour suintait de tous les pores des spectateurs du MainStage !

Heureusement une citrouille et quelques riffs de Power metal sont arrivés très vite pour calmer nos hormones bouillonnantes… pour cuire le rock en nous ! Une partie de rien à prouver, mais avec une performance puissante, énergique et sans compromis, Helloween ne sera clairement pas le dernier ! Ils en profitent pour rappeler qu’ils étaient déjà présents au premier Hellfest en 2006… et qu’ils sont fiers d’être présents pour – cette année – le plus grand festival d’Europe ! Une performance avec le milihair du cul comme eux seuls peuvent nous offrir, avec ce qu’il faut pour s’amuser au second degré !

Viennent ensuite les Scorpions. Vaut-il encore la peine de présenter le groupe de Rudolf Schenker et Klaus Meine ? Si certains groupes peuvent se targuer d’avoir des hymnes puissants, Scorpions compte certainement quelques morceaux emblématiques de la seconde moitié du XXe siècle à leur actif et de quoi remplir un set d’1h30 avec uniquement des morceaux puissants. Et c’est ce qu’ils font ! Quelques nouveautés (Seventh Sun, Rock Believer, Peace Maker…) mais surtout pas mal de grands classiques (Big City Night, The Zoo…) ont formé ce show. Les temps forts sont bien sûr le mythique Wind of Change qui prend les couleurs de l’Ukraine (avec quelques changements de texte en guise d’hommage) et le bis aux indescriptibles Still Loving You et Rock You Like a Hurricane. Oui, c’est de la tarte à la crème, mais nous l’aimons toujours!

Hommage a Lemmy

Si Helloween était présent au premier Hellfest en 2006, ils n’étaient pas seuls ! En effet, les camarades de Lemmy, Motörhead, étaient là aussi. Et ils s’y sont produits à de nombreuses reprises, Lemmy ne cache pas son amour pour le festival de Clisson… qui lui redonne !

C’est donc en son honneur qu’à la fin du close de Scorpions, le nouveau batteur de ce dernier – et ancien camarade de Lemmy derrière la batterie de Motörhead, Mikkey Dee, accompagné de Phil Campbell, a rendu un vibrant hommage à leur ami. Ami dont les cendres seront désormais présentes aux pieds de sa statue trônant fièrement à l’entrée de la Warzone. Né pour perdre vivre pour gagner!

Tom est un nerd pour toujours. Grand cinéphile, il ne manque jamais une occasion d’aller dans les chambres noires pour voir les films geek qui y sont proposés. Une bonne chose qui n’arrive jamais seule, il est aussi lecteur de BD et de science-fiction. Un conseil : ne le chatouillez pas dans Spider-Man’s One More Day, cela le rendra violent…

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