High tech, OVHcloud : Clouds sans Olympe

Les possibilités de l’actualité sont parfois aussi cruelles que trompeuses. A l’heure où Google vantait les mérites de son futur « cloud français » développé avec Thales, le meilleur outil de la souveraineté numérique européenne, OVH, a vu son cours de bourse chuter en dessous de son introduction en bourse il y a à peine huit mois (-6,5% depuis octobre ).

Le spécialiste français de l’hébergement de sites web, fondé il y a vingt-trois ans par Octave Klaba, avait l’habitude de nager à contre-courant des géants américains du « cloud computing », d’Amazon à Microsoft. Maintenant, il doit ramer dans le tsunami de la dégradation boursière des valeurs technologiques.

Dans la « tech » parisienne il y a certainement bien pire (-81% pour Aramis et -26% pour Exclusive Networks depuis leur « IPO »). Rapportée à sa marge brute d’exploitation, sa valorisation est toutefois passée de 15% à 20% en dessous de celle de son comparable américain Digital Ocean, tandis que son business plan progresse mieux que prévu, avec des objectifs annuels relevés pour la seconde fois.

Le groupe « paye » en quelque sorte à la fois une croissance plus modeste en France (+8,5% sur neuf mois) qu’ailleurs, et le poids des investissements lourds sur la marge opérationnelle.

Mais en matière de « cloud de confiance », le retard des solutions franco-américaines laisse au Roubaisien l’opportunité de deux années de conquête client.

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