La Fédération française de cyclisme a été critiquée ce samedi 17 septembre pour avoir décidé que les coureurs voyageraient en classe affaires et les femmes en classe économique pour participer à la Coupe du monde en Australie, un choix qu’elle assume et défend.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes se sont indignés de cette différence de traitement après la publication d’un article de Ouest-France révélant que les neuf coureurs de l’équipe de France masculine, dont le double champion du monde Julian Alaphilippe, font le déplacement aux Antipodes en des conditions plus confortables que les sept coureurs, mais aussi le reste de la délégation, notamment les espoirs et les juniors, les filles et les garçons, ainsi que tout le staff.
Un déplacement au budget très important
Ce choix, la Fédération Française de Cyclisme (FFC) l’assume et l’explique par le budget très important du voyage. « C’est très, très cher. Certains pays comme l’Irlande ont décidé de ne pas participer aux Championnats du monde. On s’est demandé si on prenait toutes les catégories, notamment les juniors. On fait ça. Mais on n’a pas les moyens de mettre tout le monde en entreprise », a-t-il déclaré, joint par téléphone par l’AFP, le directeur technique national Christophe Manin, qui s’est retiré du voyage pour des raisons d’économie.
« Pour les hommes, ça fait deux fois qu’on est champion du monde »
Il fallait donc choisir et pour cela, la FFC dit s’être basée sur un critère principal : la capacité à s’impliquer dans la lutte pour le titre et les médailles. « Chez les hommes, on est champions du monde depuis deux ans. On y va vraiment pour gagner, alors qu’on est plus en position d’outsiders chez les filles », a insisté DTN. Avant de garantir : « on aurait le championnat du monde de VTT en Australie avec le même choix économique à faire, on mettrait les deux filles dans le business et les garçons dans l’éco », puisque Pauline Ferrand-Prévot et Loana Lecomte ont de meilleurs résultats que les hommes dans cette discipline.
« Je me concentre sur le sportif »
Deux hommes et deux femmes de l’équipe nationale d’élite de France sont déjà à Wollongong, sur la côte est de l’Australie, pour disputer le contre-la-montre dimanche. Ceux qui ne participent à la course de rue que le 25 septembre doivent les rejoindre le mardi. « Je me concentre sur l’athlète et je n’ai pas d’énergie à perdre quand les coureurs et les coureurs de l’équipe de France sont fiers de porter les couleurs du maillot », a souligné à l’AFP l’entraîneur Thomas Voeckler, qui a fait le voyage d’Echo en Australie.