Il existe trois types d’activités de plate-forme de livraison

Depuis quelques années, une nouvelle forme de livraison aux consommateurs s’est développée dans les centres urbains : la livraison collective. C’est une pratique qui s’inscrit dans le cadre des initiatives de crowdsourcing. La livraison de masse, par définition, fait appel à une multitude de personnes pour s’occuper de la livraison finale aux consommateurs.

Proposées dans les centres urbains par de nombreuses start-up, ces initiatives sont développées pour la distribution alimentaire (par exemple, Deliveroo), pour des produits de la grande distribution alimentaire (par exemple, Instacart), ou encore des produits de grande consommation au sens large (par exemple, Postmates ).

Ces dispositifs sont basés sur le fait qu’aujourd’hui les gens peuvent être facilement informés et mobilisés grâce à l’utilisation d’Internet et des smartphones. Cette nouvelle connectivité permet alors à ces start-up de profiter des ressources physiques et logistiques de la foule en utilisant ces différentes ressources (moteurs, véhicules personnels, transports en commun, etc.) pour que la foule effectue une partie des opérations logistiques. .nécessaire dans toute chaîne d’approvisionnement : la livraison.

Quelles stratégies suivent les entreprises de crowd-delivery ?

L’essor de la livraison crowdsourcée fait couler beaucoup d’encre, notamment en raison de modèles sociaux qui conduisent souvent à l’exploitation des livreurs. Sans négliger ces aspects, nous nous sommes particulièrement intéressés à une étude publiée dans la revue Finance Contrôle Stratégie sur les stratégies suivies par les entreprises de crowd-delivery pour pénétrer le secteur de la distribution. Le crowd-delivery semble capable de remettre en cause l’équilibre concurrentiel du secteur en superposant, à un contexte omnicanal déjà complexe, une nouvelle façon de livrer les produits aux consommateurs.

Certaines start-up proposant des services de livraison de masse ont déjà atteint des tailles impressionnantes. Instacart est passé d’une valorisation de 3,4 milliards de dollars en 2017 à 39 milliards de dollars en 2021 ! La plateforme a annoncé en 2019 mobiliser 500 000 acheteurs et employer 5 261 personnes, elle travaille avec 600 distributeurs représentant 45 000 points de vente.

Quant à Postmates, estimé en octobre 2016 à 460 millions de dollars, il a levé 140 millions de fonds supplémentaires pour finir par être racheté en 2020 par Uber pour 2 650 millions. Dans divers secteurs (hôtellerie avec Airbnb, transport de personnes avec Blablacar, etc.), l’émergence de ces acteurs numériques et collaboratifs est donc disruptive.

La crowd-delivery comme prestataire de service logistique

L’analyse que nous menons auprès de trente cas d’entreprises de livraison collective fait apparaître trois types de business models. Le premier consiste pour les entreprises à proposer aux distributeurs un service de livraison collaboratif jusqu’au consommateur final. Ces entreprises jouent alors le rôle de prestataire logistique, leur prestation vise à enrichir l’offre de livraison urbaine des distributeurs.

On peut citer en exemple You2you, aujourd’hui Yper, présent dans plus de 5 000 villes françaises. L’une des entreprises emblématiques de ce modèle en France est shopopop, qui exploite la grande distribution, la distribution spécialisée, les marchands indépendants, les fleuristes, les cavistes, etc., livrés par des particuliers. La société nantaise née en 2015 a levé 20 millions d’euros en décembre, sert un demi-million de clients en France et se développe en Europe via l’Italie, le Portugal et la Belgique.

Ce fournisseur de services est toujours resté fidèle à la livraison basée sur la foule et souligne sur son site que les acheteurs qui souhaitent se joindre n’ont pas besoin d’être des pigistes. Les 300 000 distributeurs ainsi mobilisés travaillent exclusivement dans le cadre d’un complément de revenu.

La crowd-delivery comme distributeur urbain en ligne

Le deuxième type de modèle est présenté par les entreprises qui proposent aux consommateurs une plateforme d’achat en ligne incluant un service de livraison de masse. Ils jouent le rôle d’un revendeur urbain en ligne, leur service vise à donner aux consommateurs d’une zone urbaine l’accès à l’offre d’une variété de producteurs/distributeurs existants.

On peut citer Instacart, qui envoie les acheteurs américains faire leurs courses dans les supermarchés, ou bien sûr Deliveroo, qui donne accès à une offre de restauration depuis son téléphone. Ici, les personnes qui sécurisent les livraisons sont plus souvent des auto-entrepreneurs que de simples personnes à la recherche d’un travail d’appoint.

Il n’est pas rare qu’ils travaillent en parallèle pour de nombreuses plateformes et leurs conditions de travail sont souvent dégradées. Cela dit, le modèle continue de s’étendre, s’attaquant aux villes françaises moyennes après les métropoles, alors que l’appétit des consommateurs pour la livraison à domicile, déjà fort, sort renforcé de la période Covid.

La crowd-delivery comme pivot d’une offre intégrée

Le troisième modèle fait référence aux entreprises qui commercialisent leur propre offre en faisant en sorte que la foule la livre. Ces entreprises contrôlent la conception et la production de l’offre qu’elles délivrent aux clients avec l’aide de la foule. Un exemple est PopChef, qui livre des repas auto-préparés via des cyclistes. Ce modèle contient des initiatives contrastées.

En fait, il est absorbé par la « ghost kitchen » ou « dark kitchen », des restaurants virtuels qui se sont développés notamment pendant le confinement en raison de la limitation des ressources humaines (pas de service) et du peu d’importance du lieu pour développer son coût. efficacité.

Sans surprise, si les reconditionneurs ferment parfois leurs points de vente physiques pour opter pour ce modèle, il est souvent très attractif pour les grands makers du modèle précédent qui cherchent à monter dans la chaîne de valeur : c’est Deliveroo qui a lancé le premier concept de cuisine partagée pour restaurateurs en Angleterre. en 2017.

Le potentiel disruptif du distributeur urbain en ligne

Parmi ces trois modèles, le plus disruptif est sans doute celui du distributeur urbain en ligne. En effet, les applications mises en place par les start-up pour référencer et diffuser l’offre des distributeurs, si elles leur offrent une visibilité et une augmentation appréciable des ventes, ne se contentent pas de capter une partie de leurs marges. L’émergence de ces nouveaux intermédiaires risque de faire perdre aux distributeurs le contact direct avec les consommateurs.

Ainsi, si les consommateurs américains continuent à utiliser Instacart en grand nombre, rien n’empêchera cet acteur de concurrencer les détaillants traditionnels pour négocier des rabais pour leurs utilisateurs. Le danger est encore plus grand pour les distributeurs, puisque les start-up de livraison collective ne sont plus des prestataires anonymes mais mettent en place un marketing agressif (communication virale, promotion du nom de l’entreprise sur les moyens de transport, etc.). Ces startups se concentrent sur une grande visibilité auprès des personnes : à la fois les employés potentiels (la foule) et les clients potentiels (de la plateforme). En « se cachant » ainsi, ces entreprises réorganisent la distribution.

Quelle réponse stratégique des distributeurs ?

Cependant, il n’est pas certain que les entreprises concernées pourront se substituer aux distributeurs car ces derniers ont pris conscience de cette menace et cherchent à éviter de perdre un lien direct avec le consommateur. L’enjeu est que vos points de vente ne deviennent pas de simples entrepôts vers lesquels les « personal shopper » de la livraison massive iraient satisfaire les demandes de leurs clients.

Pour ce faire, certains développent leurs propres services de livraison de masse et font appel, comme Walmart, à leurs propres employés. D’autres ont acheté un player de crowd delivery, comme Monoprix l’a fait avec le glacier.

Mais pour autant, cette logique de « dark stores » se multiplie et inquiète. Un des enjeux est peut-être de jouer avec le marketing expérientiel, pour que les consommateurs aient envie de fréquenter le point de vente physique ! Au-delà de ce point, l’autre question est liée aux faiblesses de son propre modèle social.

Instacart a ainsi vu 31.000 membres de sa « crowd » lancer un recours collectif contre les pratiques salariales de l’entreprise, soulevant de sérieuses questions sur la viabilité à long terme de son modèle contractuel.

Quelle régulation du secteur par les pouvoirs publics ?

Même si, comme nous l’évoquions en début d’article, le modèle social de ces entreprises fait débat, il est clair que leur avenir dépendra des réglementations que les États imposeront ou non. Le constat que nous pouvons faire aujourd’hui est qu’il est urgent d’agir pour donner un véritable cadre protecteur au travail des livreurs et favoriser les livraisons qui n’ont pas d’impact significatif sur l’environnement.

Les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités, afin d’éviter la dérive que l’on observe : des start-up qui ne paient pas leurs impôts en France, tout en captant une partie de la valeur des entreprises qui s’y implantent, en utilisant une main-d’œuvre très peu protection, qui à livrer rapidement tend de plus en plus à mobiliser des trottinettes polluantes et génère des tonnes de carton ! Bref, une catastrophe sociale et écologique pour satisfaire un consommateur pressé et peu habitué ?

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Quel livreur est le mieux payé ?

Dans Deliveroo Contrairement au premier modèle, le second paie exclusivement en fonction des livraisons. Cependant, le salaire est plus élevé. Chez Deliveroo, le salaire moyen sera alors de 12€ de l’heure si vous êtes dans le 1er modèle.

Comment payer un livreur ? Il gagne en moyenne 10€/heure, un montant qui peut varier selon les pourboires ou la rapidité de ses achats, puisqu’il est payé à la commission. Ainsi, un livreur qui travaille 35 heures par semaine gagne environ 2 000 €, sur lesquels il faut déduire les cotisations de l’URSSAF.

Quel salaire avec Deliveroo ?

Pour vous donner une idée, les coursiers partenaires de Deliveroo gagnent généralement entre 7 et 9 euros de l’heure en moyenne. Ensuite, ils reviennent environ 2 euros par envoi.

Qui est plus cher über Eat ou Deliveroo ?

Il est difficile de dire quel est le meilleur entre Uber Eats et Deliveroo mais le service le moins cher est en tout cas Uber Eats selon nous, et l’avantage d’Uber Eats est qu’ils acceptent Paypal et remboursent certaines parties de la commande en cas d’oubli (ce qui est assez habituel dans les commandes, peu importe…

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