En avril 2021, dans une interview au Figaro, Emmanuel Macron qualifiait la lutte contre les stupéfiants de « mère de toutes les batailles ». Ce faisant, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a renforcé son « plan stupéfiants » avec des renforts policiers et un « harcèlement » systématique des points de deal.
2.778 trafics démantelés dans l’agglomération parisienne en moins d’un an
Régulièrement le « premier gendarme de France » se vante de ses résultats, comme lors de la cérémonie de la libération de Paris mercredi dernier : 2.778 circulations dans l’agglomération parisienne réduites en moins d’un an, + 112% d’amendes forfaitaires infligées, 50% de suspects en plus interpellés pour trafic de drogue par rapport à l’année dernière.
Mais avec cette pression de la police, les commerçants se sont adaptés et ont fait face comme d’habitude. Pour éviter les saisies de marchandises dans les ports ou sur la route, certains d’entre eux produisent « localement » et cultivent leurs propres produits pour approvisionner directement leur point de vente. La cannabiculture apparaît donc comme une « culture accessible et rentable », décrit une récente note de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) reçue par Europe 1.
Pour étayer leur constat, les auteurs de ce document précisent qu’une plantation de six pieds produit environ 1,44 kilos d’herbe – à raison de deux à cinq récoltes par an – générant ainsi un chiffre d’affaires annuel d’environ 14.400 euros. Cela permet de rentabiliser très rapidement les 500 euros initialement investis dans l’achat de graines et de matériel, qui sont vendus légalement en ligne, voire directement dans des magasins, appelés « Growshops », dont il y en a 300 en France.
Des millions d’euros en jeu
Les bénéfices, élevés, peuvent facilement augmenter. Ainsi, pour une plantation de 1 000 plants qui produirait 240 kilos d’herbe chaque année, le chiffre d’affaires d’une « ferme de cannabis » est estimé par des enquêteurs spécialisés à 1,02 million d’euros par an pour les ventes en gros, jusqu’à 2,4 millions d’euros pour le commerce.
Si l’image d’Épinal des soixante-huit qui cultivent quelques plants de cannabis dans leur jardin pour leur consommation personnelle existe toujours, des groupes criminels organisés ont industrialisé la production, s’appuyant parfois même sur le savoir-faire d’experts néerlandais – anciens commerçants ou producteurs – qui viennent en France pour installer leur culture de cannabis.
Des fermes avec des systèmes antivol
La police découvre régulièrement des « fermes » pouvant atteindre plusieurs milliers de pieds, situées dans des zones industrielles désaffectées ou des maisons isolées. Cette industrialisation est aujourd’hui tellement répandue que les commerçants proposent des dispositifs antivol tels que « des systèmes d’alarme intrusion et de vidéosurveillance ainsi que l’emploi de pièges et de personnel de surveillance », notent les enquêteurs spécialisés dans une autre note récente.
Des alliances avec les jardiniers vietnamiens
Pour contrecarrer l’action des policiers et tenter de passer inaperçus, ils investissent même dans des dispositifs d’isolation phonique et thermique, voire des filtres anti-odeurs, si bien que ces sites deviennent presque méconnaissables. « La démolition de sites industriels de culture de cannabis révèle aussi presque systématiquement la présence d’armes lourdes [qui] protègent surtout la cible de la culture de cannabis des autres groupes criminels engagés dans la destruction de sites concurrents », poursuit l’analyste de la police judiciaire.
Des alliances avec les jardiniers vietnamiens
Les profils des dealers qui se sont lancés dans la culture du cannabis en France sont généralement ceux que l’on retrouve habituellement dans le trafic de drogue et la délinquance de la ville. La production de cannabis en intérieur a également été « une activité de remplacement » pendant la crise sanitaire, notent les auteurs de cette note. La police a également observé l’arrivée opportuniste dans la zone d’autres groupes issus du banditisme local ou de la communauté des Gens du voyage.
Certains commerçants parisiens nouent également des alliances avec la communauté vietnamienne, dont les ressortissants sont employés directement dans des « fermes » comme gérants ou jardiniers. « En localisant ainsi la production, les commerçants s’affranchissent des réseaux d’importation. Ils sélectionnent également leurs plantes, dont certaines sont génétiquement modifiées et produisent un produit avec un taux de THC beaucoup plus élevé et qui se vend à un prix plus élevé devient », analyse un enquêteur du nord de la France, là où le phénomène a commencé il y a quelques années. Il conclut : « Ce cannabis, de plus en plus concentré en THC, est un enjeu majeur pour la santé des consommateurs. »
Quel métier ne Peut-on pas faire avec un casier judiciaire ?
Emplois dans le secteur privé Cela peut aussi affecter les employeurs privés dans des domaines comme la petite enfance : un délinquant sexuel ne peut pas s’occuper des enfants. C’est aussi le cas pour les métiers de la sécurité : une condamnation pour violence ou vol vous empêche d’être agent de sécurité (PDF).
Comment fonctionne un casier vide ? Emplois dans le secteur public Pour accéder aux différents emplois dans la fonction publique, vous devez fournir un casier judiciaire vierge. Ces métiers regroupent la police, la gendarmerie, les pompiers, l’armée, métiers qui relèvent généralement de la sécurité.
Quand s’efface le casier judiciaire ?
Casier judiciaire : Combien de temps les condamnations restent-elles enregistrées ? Les condamnations et autres inscriptions sont rayées du casier judiciaire après un délai de 40 ans après la dernière condamnation ou après le décès de l’intéressé.
Quel casier judiciaire pour une embauche ?
A défaut de texte spécifique pour la vérification des casiers judiciaires des salariés, l’employeur peut demander à un candidat ou à un salarié de produire l’extrait de son casier judiciaire (B3) lors d’un entretien, par exemple pour son extrait de casier judiciaire.
Quel métier interdit si casier judiciaire ?
Avocat, architecte, dentiste, médecin, pharmacien, pour accéder à ces professions, les ordres professionnels ont le droit de vérifier eux-mêmes votre casier judiciaire et les inscriptions. Une mention incompatible avec la profession visée entraînera un refus d’inscription à l’ordre de la profession.
Qui est le plus gros trafiquant de drogue en France ?
Sofiane Hambli, né en juin 1975 à Mulhouse, surnommé Chimère, est un dealer de haschich français.
Qui contrôle le trafic de drogue à Marseille ? 550 CRS et gendarmes mobiles sont venus pendant trois jours soutenir la police de Marseille pour « pilonner » des stands de vente de drogue, dans plusieurs endroits de la ville, mais aussi dans d’autres villes des Bouches-du-Rhône comme Arles, Port-de- Bouc ou Martigues.
Qui dirige le trafic de drogue ?
Un cartel de la drogue est une organisation criminelle dirigée par un jefe (patron en espagnol) ou « seigneur de la drogue », développée dans le but principal de promouvoir et de contrôler les opérations de trafic de drogue.
Qui contrôle le trafic de drogue en France ?
La Commission des stupéfiants, qui centralise toutes les informations liées au trafic de drogue pour définir les politiques de lutte contre le trafic international.
Quel est le nom du plus grand trafiquant de drogue ?
Pablo Escobar était probablement le baron de la drogue le plus notoire et le plus meurtrier du cartel de Medellín. Ce cartel était à l’époque le plus grand réseau de trafiquants de drogue d’Amérique du Sud. Pablo Escobar a été tué par la police nationale colombienne en 1993, alors que le cartel avait déjà subi de graves dommages.
Quelle peine pour un dealer ?
20 ans de prison et 7 500 000 euros d’amende en cas de production ou de fabrication illégale de stupéfiants. La durée de l’emprisonnement est portée à 30 ans en cas de traite en bande organisée.
Quelle est la sanction pour possession de drogue ? L’usage de stupéfiants est un délit : interdit par la loi et passible d’une amende et/ou d’une peine d’emprisonnement inférieure à 10 ans. Il peut être sanctionné par le paiement d’une amende forfaitaire. Le montant peut être réduit ou augmenté en fonction de la date de paiement.
Quel est le salaire d’un dealer ?
90 ⬠par jour pour les guetteurs En attendant, un « manager » qui a la main sur plusieurs réseaux de revendeurs (à ne pas confondre avec les « charbonniers ») peut percevoir jusqu’à 250 000 euros par an.
Quel peine pour un dealer mineur ?
Toute incitation directe d’un mineur à commettre un acte de trafic de drogue est punie de 7 ans de prison et de 150 000 € d’amende.
Qui juge au tribunal correctionnel ?
trois juges professionnels (le président et deux juges), le procureur (représenté par le parquet ou l’un de ses suppléants), le fonctionnaire.
Qui sont les acteurs d’un processus correctionnel ? Voici ce qu’ils sont et le rôle de chacun :
- Le tribunal : Parmi les participants à l’audience correctionnelle se trouve en premier lieu : le tribunal. …
- Le procureur. …
- L’avocat. …
- L’accusé. …
- La partie civile. …
- L’huissier. …
- Le greffier.
Quelle différence il y a entre le correctionnel et le pénal ?
Le tribunal correctionnel réprime les infractions et indemnise le préjudice subi par la victime. L’ordre judiciaire comprend 2 types de justice : la justice civile : règlement des conflits entre particuliers ; justice pénale : sanction des délits et réparation des dommages.
Qui renvoi devant le tribunal correctionnel ?
Si, à l’issue de la procédure d’instruction, le juge décide de traduire le prévenu en justice, il peut, selon les charges et la peine encourues, rendre une ordonnance de renvoi soit devant la juridiction de jugement, soit devant la juridiction de jugement.
Qui juge les délits ?
Le tribunal correctionnel juge les infractions des majeurs, qui sont passibles de 10 ans de prison et d’autres peines (amendes, peines complémentaires, travaux d’intérêt général). Par exemple pour les violences graves.