Jacquemus : « Je choisis de créer une marque lifestyle, un univers »

Rencontre de la jeune créatrice Nancy Dojake, lauréate du prix LVMH des jeunes créateurs et de Simon Porte Jacquemus.

En août 2020, Bella Hadid a été photographiée aux MTV Video Music Awards en short dans un smoking et un haut noir transparent. Le look de la créatrice londonienne Nancy Dojake, née en Albanie. Son style d’allaitement, ses coupes uniques et sa sensualité maîtrisée ont tout de suite tapé dans l’œil de Simon Porte Jacquemus. En septembre 2021, Nancy a reçu le prix LVMH des jeunes créateurs de mode – Simon Porte Jacquemus a remporté un prix spécial du jury en 2015. Et quand ELLE l’a invité à orchestrer cette édition spéciale, c. Il a d’abord mentionné son nom. Dès lors, rendez-vous était pris pour leur première discussion en direct, lors d’une conversation vidéo bon enfant entre Londres et Paris.

ND. Salut, voici Nancy. Merci pour l’invitation ! Je suis tellement content que nous ayons enfin cette conversation.

SPJ. Merci à toi. Nous aimons votre travail ici; Nous voulions absolument que vous apparaissiez dans ce numéro.

ND. Cela me touche d’autant plus que je suis ton chemin depuis le début. Je me demande lequel je viens de commencer. Est-ce votre bureau que nous voyons derrière vous ?

SPJ. Oui, j’y passe toutes mes journées. Nous avons d’abord travaillé deux ou trois dans mon appartement. Ensuite, nous avons réussi à passer à la première place, puis à la seconde. Nous avons grandi lentement.

ND. A quel moment précis avez-vous ressenti le changement, le début du succès ?

SPJ. A 19 ou 20 ans, j’ai travaillé, agi, avancé… J’ai progressé par très petits pas, sans suivre de plan ni m’arrêter pour prendre du recul. Comment les choses se sont-elles passées pour vous ?

ND. Sincèrement, créer une marque est le fruit d’un concours de circonstances : en 2019, après un master à Central Saint Martins, j’avais besoin d’un visa pour rester à Londres et créer une entreprise s’est avéré être l’un des moyens les plus simples pour l’obtenir ! Heureusement, le site de mode canadien Ssense a acheté ma première collection. Mais avec la crise du Covid-19, la saison qui a suivi a été en réalité très difficile : j’ai eu quelques commandes, certaines ont été annulées. Aujourd’hui ça me semble la production la plus compliquée : où le faire, qui… C’est quelque chose qui ne s’apprend pas à l’école.

SPJ. Nous devons nous entraider. En partant, Isabel Marant m’a ouvert sa porte, m’a dit de venir voir les matériaux qu’elle utilise si certains m’intéressaient, elle m’a parlé des fournisseurs… Je n’y croyais pas, de cette bonne volonté. Mais c’est ce à quoi nous devrions assister chez les créateurs, surtout dans des moments aussi compliqués que celui que nous venons de traverser.

ND. En ce moment, j’essaie de placer le curseur au bon endroit en termes de prix. Je me souviens d’une interview où tu as dit que tu ne voulais pas que tes pièces dépassent 1 000 dollars.

SPJ. Je n’ai pas changé là-dedans. 1000 euros c’est une somme énorme pour un vêtement ! Cela me paraît complètement insolite… Mais mon objectif n’a jamais été de créer une marque de luxe qui ne me ressemblerait pas. Je préfère construire un label « lifestyle », un univers.

ND. Il y a quelque chose de simple à porter vos collections. Légèreté naturelle. Je pense à ce top Jacquemus que je porte tout le temps car je me sens bien dedans, très féminin, mais pas trop sexy…

SPJ. « Sexy » est un mot que je déteste ; ça me dérange qu’il contienne du « sexe ». Je préfère parler de sensualité. J’admire la forme « d’extrême sensualité » que vous insufflez à vos collections. Il a de la transparence, il a de la dentelle, mais tout est parfaitement proportionné. Je pense que vous faites exactement ce dont les femmes ont envie en ce moment.

ND. Disons que je suis constamment à la recherche du juste équilibre… Ma culture de la mode n’est pas très ancienne. Comme vous le savez, j’ai grandi en Albanie, où l’industrie de la mode était quasi inexistante. L’art n’était pas traité à l’école. Je n’aurais jamais pu devenir designer si j’étais resté là-bas, je ne savais même pas ce que c’était…

SPJ. C’est un peu trop pour moi qui ai grandi au milieu d’une ferme du sud de la France. Bien sûr, j’ai vu Karl Lagerfeld et Jean Paul Gaultier à la télé ; Ils étaient intéressants et sympas avec moi, mais je ne comprenais pas la réalité de leur travail. D’un autre côté, je savais que je devais m’exprimer et que je devais trouver un moyen de le faire. Ma mère m’a encouragé dans cette direction ; pour elle rien n’était impossible, il n’y avait pas de déterminisme. Avec le recul, elle m’a été d’un soutien incroyable – elle a même porté le premier vêtement que j’ai conçu, une jupe informe taillée dans un rideau de lin… D’ailleurs, je n’étais pas particulièrement obsédée par les vêtements : quand elle est allée à Au supermarché, j’en ai profité pour mettre la table, je fais une jolie déco avec ce que j’avais sous la main. Encore une fois, c’est tout l’univers que je voulais créer.

ND. C’est vrai, puisqu’il s’agit d’espace… Quelle est votre relation avec les réseaux sociaux ?

SPJ. J’ai grandi avec eux. Quand j’avais 13 ans, j’avais un blog. J’ai été photographié en noir et blanc dans le garage de mon père. J’ai pratiqué le « coiffage » sur ma petite cousine. Plus tard, j’ai montré ma première collection sur Facebook, en demandant à mes contacts de la partager sur leur page… Les réseaux sociaux font partie de mon histoire et je les utilise de manière relativement naturelle. D’ailleurs, j’alimente toujours le compte Instagram de Jacquemus. Mais si le créateur ne veut parler qu’une fois par an, qu’il le fasse. Le silence est peut-être sa plus grande force.

ND. Ce sont aussi des outils que j’aime et que j’utilise souvent. Des outils qui me sont précieux, tant pour la communication que pour découvrir des tableaux ou des artistes qui nourrissent mon inspiration.

SPJ. Bien sûr, à condition de sortir des sentiers battus. Parfois j’ai peur que nous soyons trop nombreux à consommer les mêmes références… Je propose à mes équipes de retourner dans les bibliothèques et les livres ouverts.

ND. L’inspiration ne vient pas par magie. Mais il est parfois difficile d’en parler. Quand les journalistes me demandent de créer tel ou tel travail, je ne sais pas toujours quoi répondre. J’ai juste l’impression d’absorber des images qui se démarquent d’une manière ou d’une autre sans m’en rendre compte.

SPJ C’est forcément un mélange de choses vues dans la rue, de photographies d’archives, d’oeuvres d’art, de défilés de mode qui nous ont marqués, il y a deux ou quinze ans… Même un vêtement bon marché qui nous interpelle dans le métro a été dessiné par quelqu’un . L’inspiration c’est une histoire d’échange, c’est ça qui est beau… Au fond, je pense qu’il faut avoir un rapport spontané avec tout ça : tellement de vêtements ont déjà été créés qu’il faut se faire confiance et passer à autre chose. Je crois que trop de réflexion peut faire obstacle à la création.

ND. C’est vrai. J’essaie de ne pas me laisser piéger dans des réflexions excessives, maintenant que je me sens plus attendu sur le revirement. Mon premier défilé de mode a eu lieu le 17 septembre, à peine dix jours après avoir reçu le prix LVMH. Ma peur de la déception cette saison a augmenté…

SPJ. Comment avez-vous vécu ce premier spectacle ?

ND. C’était magique – même si certaines parties ne sont arrivées que le jour J et que j’ai atteint mon niveau d’anxiété maximum, vous vous en doutez. Quel souvenir en gardez-vous ?

SPJ. Le comble du stress, comme toi. J’avais 22 ans, je rentrais de vacances et du coup j’ai eu envie d’organiser un défilé lors de la Fashion Week fin septembre. J’en ai parlé avec mon équipe (une seule personne), qui m’a répondu qu’on ne peut pas faire grand chose avec les 3000 euros dont on dispose. Alors, j’ai téléphoné dans tout Paris, demandé qu’on me prête une place, négocié avec des agents de mannequinat… J’ai dit que ce serait un spectacle inoubliable où tout le monde viendrait… Je me revoyais vendre sur les marchés les produits de mes grands-parents. Mais le fait est que nous avons pu utiliser l’endroit gratuitement. Et récemment, j’ai découvert que l’agent payait de sa poche les modèles qu’elle m’envoyait…

ND. Pensez-vous que c’est la fin des parades physiques ?

SPJ. Pas une seconde. Probablement parce que j’adore les défilés de mode, même ceux qui n’ont pas beaucoup de succès. Je pense que rien ne peut surpasser les émotions de ces moments. Et puis, c’est l’occasion d’échanger avec d’autres créateurs. Moi, quand j’apprécie le travail de quelqu’un, surtout un designer nouvelle génération, je lui dis, je le félicite pour l’émission. Cela ne semble pas beaucoup, mais cela crée une bonne énergie. Aujourd’hui Jacquemus existe depuis treize ans et j’aime l’idée de redonner ce qu’on m’a donné. Je suis convaincu qu’il y a de la place pour tout le monde.

ND. On se voit en personne, à Paris, la prochaine fois ?

SPJ. Avec plaisir ! Venez quand vous voulez, nous vous attendons.

Souvent décrit comme le créateur le plus huppé du moment, Simon Porte Jacquemus reste parfois un mystère, même s’il véhicule une image d’intimité avec ses abonnés. Simon Porte Jacquemus est né le 16 janvier 1990 à Salon de Provence, ce qui fait de lui un Capricorne… et un Sudiste !

Quelle taille fait Jacquemus ?

Jacquemus (taille italienne)4450
Jacquemus (taille jeans)2832-33.
InternationalXSL
L’Europe 4450
JaponS / 36H / 42

Où habite Simon Porte Jacquemus ? Très discret dans sa vie privée, Simon Porte Jacquemus partage désormais sa vie entre la Provence et Paris.

Où est fabriqué Jacquemus ?

Simon Porte Jacquemus s’est également offert de nouveaux locaux et a déménagé son entreprise dans le très chic 8e arrondissement de Paris.

Qui porte du Jacquemus ?

Simon Porte Jacquemus, né le 16 janvier 1990 à Salon-de-Provence, est un designer français, fondateur de l’entreprise et de la marque Jacquemus.

Est-ce que Jacquemus est une marque de luxe ?

Bref, Jacquemus est l’une des premières marques haut de gamme « digital native », dont le succès et l’image reposent sur ce concept, comme le dit le créateur lui-même dans Luxe et Digital « la frontière entre le virtuel et le réel n’existe pas pour ma génération , tout est connecté, nous vivons dans un monde numérique »« Nous…

Pourquoi acheter Jacquemus ?

Jacquemus s’occupe de choisir le bon cuir pour chaque sac de la collection. Et qui dit cuir, dit la qualité du sac Chiquito de Jacquemus sera irréprochable à condition d’en prendre soin, bien sûr, mais hop, on ne vous dit rien. Pour conserver cette fameuse peau, à part la couleur, rien n’a été modifié.

Pourquoi choisir Jacquemus ? Jacquemus est mis en scène dans ses propres créations, avec des membres de sa famille ou dans des moments de vie plus personnels. Derrière cette idée, une communication plus directe et plus chaleureuse ; un ton simple qui peut être mis à la disposition du plus grand nombre.

Pourquoi on aime Jacquemus ?

4- Parce que le sud sur la côte de Simon Porte Jacquemus n’échappe bien sûr pas à l’attaque de Mars, qui vient de la ville chantante de Salon de Provence. Alors non seulement on ne peut que confirmer, mais en plus, il faut l’avouer : enfin un jeune créateur (il vient de fêter ses 29 ans), beau et abordable.

Est-ce que Jacquemus est une marque de luxe ?

Bref, Jacquemus est l’une des premières marques haut de gamme « digital native », dont le succès et l’image reposent sur ce concept, comme le dit le créateur lui-même dans Luxe et Digital « la frontière entre le virtuel et le réel n’existe pas pour ma génération , tout est connecté, nous vivons dans un monde numérique »« Nous…

Qui porte du Jacquemus ?

Simon Porte Jacquemus, né le 16 janvier 1990 à Salon-de-Provence, est un designer français, fondateur de l’entreprise et de la marque Jacquemus.

Qui porte du Jacquemus ?

Le jeune créateur Simon Porte Jacquemus, aujourd’hui âgé de 30 ans, fondateur et styliste de la marque qui porte son nom, fait encore parler de lui dans le monde de la mode, non seulement en France, mais aussi dans le monde. La jeune styliste est née en 1990 à Salon-de-Provence.

Quelle est la cible de Jacquemus ? Jacquemus utilise largement Instagram comme réseau social. Il le considère comme son journal intime dans lequel il peut librement exprimer sa créativité, et c’est ce qui attire ses followers. Développer son compte Instagram comme un journal nous donne une impression de proximité.

Qui est le créateur de Jacquemus ?

Simon Porte Jacquemus, né le 16 janvier 1990 à Salon de Provence, est un designer français, fondateur de l’entreprise et de la marque Jacquemus.

Est-ce que Jacquemus est une marque de luxe ?

Bref, Jacquemus est l’une des premières marques haut de gamme « digital native », dont le succès et l’image reposent sur ce concept, comme le dit le créateur lui-même dans Luxe et Digital « la frontière entre le virtuel et le réel n’existe pas pour ma génération , tout est connecté, nous vivons dans un monde numérique »« Nous…

Pourquoi Jacquemus est connu ?

Il voit ses premières pièces minimalistes et sensuelles lors de Vogue Fashion Night Out 2010. La même année, il lance une collection intitulée Jacquemus en grève ou Ouvrière, rendant hommage au goût des Français pour la grève, mais aussi parce qu’il a trouvé des uniformes de sexy manifestants.

Est-ce que Jacquemus est une marque de luxe ?

Bref, Jacquemus est l’une des premières marques haut de gamme « digital native », dont le succès et l’image reposent sur ce concept, comme le dit le créateur lui-même dans Luxe et Digital « la frontière entre le virtuel et le réel n’existe pas pour ma génération , tout est connecté, nous vivons dans un monde numérique »« Nous…

Qui porte Jacquemus ? Simon Porte Jacquemus, né le 16 janvier 1990 à Salon-de-Provence, est un designer français, fondateur de l’entreprise et de la marque Jacquemus.

Quelles sont les valeurs de Jacquemus ?

Jacquemus célèbre également la diversité comme valeur essentielle de son métier. Une vision de la mode qui transcende les frontières des plus grandes capitales pour s’ouvrir sur les provinces, territoires qui inspirent et désorientent la mode de ses milieux les plus conventionnels.

Quel est le style de Jacquemus ?

A tout juste 27 ans, Simon Porte, créateur de la marque Jacquemus, est un jeune créateur français en pleine ascension. L’esprit des années 80, les coupes minimalistes, l’hommage à la Provence et le sens de l’humour ont conquis journalistes et clients.

Laisser un commentaire