Selon la prophétie, les quatre dieux qui gouvernent le monde seront renversés par… un mouton. Réduire leur anxiété ? Certainement pas. Prenant la menace au sérieux, ils ordonnèrent l’abattage de tous les moutons du royaume, un par un. Erreur de calcul : la bête sacrifiée est finalement ramenée sur terre par un cinquième dieu, « Celui qui attend », le frère exilé des quatre autres. Dans « Cult of The Lamb », développé par le studio indépendant anglo-australien Massive Monster, vous incarnez donc le dernier représentant de votre race, cet agneau unique déterminé à devenir le porte-parole de votre sauveur et à nettoyer la maison d’Olympus Lleol. .
Dans ce titre aux graphismes enfantins, joyeux et un peu flippants, et qui se déguste à la manette, votre personnage – appelons-le Bélier – commence donc par établir une église en l’honneur de « Celui qui attend » et par recruter . adeptes parmi d’autres animaux. En tant que gourou des pâturages, vous prêchez donc la bonne parole à vos moutons Panurge, mais vous devez aussi en prendre soin. Vous devez cuisiner pour les nourrir, leur confectionner des sacs de couchage pour qu’ils puissent se reposer, et construire un pilori pour emprisonner ceux qui se montrent indisciplinés à votre bonne parole… Au début du jeu, vous vous retrouverez même à ramasser la terre de votre troupeau – à se demander qui, dans cette secte, est au service de qui ! – pour empêcher la propagation des maladies. En retour, tel un troupeau qu’il faut tondre, votre communauté vous donne régulièrement la foi, ce qui débloque de nouveaux bâtiments – dont un bloc sanitaire ! – pour améliorer votre camp, ainsi que des bonus et des armes pour Bélier.
Un jeu de gestion puis d’action
Car, sous sa toison blanche, le mignon agneau cache la férocité d’un très méchant loup. Régulièrement, vous prenez la direction des territoires où vivent les quatre dieux qui voulaient vous envoyer paître en enfer. Puis le jeu se transforme en un « bad-like » nerveux, où il faut vider chaque pièce de ses occupants pour passer à la suivante. Comme pour la partie construction, le jeu mise sur la simplicité pour atteindre l’efficacité. Le Bélier n’a qu’une seule attaque, dont la vitesse et la puissance dépendent de l’arme du moment (hache, poignard, etc.), d’une puissance destructrice (boule de feu, coup de tentacule, etc.) et d’un roulis utile pour éviter les ennemis. Ce n’est pas grand-chose, mais assez pour s’amuser. Très robuste, véritable agneau olympique, votre héros se retourne et bat chauves-souris, araignées, mille-pattes géants et autres monstres qui se mettent facilement sur son chemin.
Au bout du chemin, Bélier devra vaincre un boss : une créature plus horrible et plus grosse que les autres. Ou, s’il revient plusieurs fois dans la même zone, un des quatre Dieux est en chasse, sur lequel il peut alors faire tomber ses coups et la colère de son gourou. Si jamais vous mourez, ne vous inquiétez pas, « Celui qui attend » vous renvoie pour reprendre votre croisade. Ainsi, votre héros relie les phases. Ainsi, après chaque tour de construction, où il se retrouve avec son troupeau comme au sein d’une famille, Bélier va briser Dieu dans une guerre des moutons homériques. Modeste, assez court, le jeu est amusant, surtout les combats. Il devrait charmer les joueurs avec son héros, qui est tout sauf doux comme un agneau.
> Sur PC, PlayStation 4 | 5, Xbox One et X | S, Nintendo Switch, 25 euros.