Publié le 30 septembre 2022 à 11h33. Mis à jour le 30 septembre 2022 à 18h40
La rédaction des « Echos Weekend » a testé trois jeux vidéo, en prévision de la sortie de Fifa le 23.
NBA 2K23
Lorsque vous appelez la légende de Jordan à l’aide, vous pourriez penser que ça sent le brûlé à cause de la célèbre simulation de basket-ball développée par Take Two. Cependant, il n’y a rien. Au contraire, c’est une rencontre d’excellence, entre les meilleurs sur le parquet réel et sur le parquet virtuel devant son écran de télévision, manette en main. La nouvelle itération du jeu NBA américain reprend les bases de son jeu et l’amène au niveau des exigences des consoles de nouvelle génération. Avec en prime le retour du Jordan Challenge, pour revivre quelques-uns des exploits d’une des plus grandes stars de l’histoire du gros ballon orange. Avec affichage graphique différent selon la période. Une expérience magique.
Mais ce n’est qu’un des modes de jeu proposés par Take Two. Car NBA 2K23 a sorti le grand jeu entre une carrière vraiment complète et immersive (pour apprendre à gérer son nom en tant que marque) ou le mode MyTeam pour créer l’équipe de ses rêves, sans oublier le mode NBA pour devenir un club gestionnaire. Assez pour durer jusqu’à la sortie de NBA2K24.
Il faut souligner la qualité et le rendu des graphismes du jeu, mais aussi l’incroyable ambiance dans les salles lors des matchs. On sent la foule nous battre, nous faire vibrer, la magie du basket nous enchante durant le quart-temps, à tel point que parfois on oublie le ballon pour mieux apprécier le moment. Le joueur s’émerveille aussi sur le court, entre le rendu parfait des joueurs, mais aussi les animations pendant les matchs, entre dribbles, tirs, dunks et contres animés sous le panier.
Se lancer est toujours aussi facile, mais devenir le dieu de la balle orange ne sera pas forcément facile. Les adversaires de l’IA ont été revus à la hausse et il faudra un bon sens du timing pour faire des paniers à trois points. Après un très bon épisode NBA2K22, l’éditeur américain ne s’est pas trompé, ni de main ni de goût. De quoi conserver le titre de meilleure simulation de basket. Vous aurez votre argent.
Le plus : mode carrière. Le moins : j’aurais aimé avoir quelques centimètres de plus…
NBA 2K23 de 2K Games est disponible sur PC, PS4, Xbox One, PS5 (version de test) et Xbox Series.
Train Sim World 3
Et dire que la SNCF commence à manquer de chauffeurs ! Ce n’est pas pire qu’un chauffeur de bus. Pourtant, je m’entraîne, mais je ne me sens pas encore prêt à plonger, malgré plusieurs centaines de kilomètres déjà parcourus dans cette simulation exigeante éditée par Dovetail Games. J’ai pourtant tout essayé : du bon vieux choo-choo à vapeur (un LMS Stanier 8F du côté de Liverpool qu’il faut alimenter en charbon et en eau pour voir tirer des wagons de fret) au puissant ICE 1 (un TGV poussé à plus de 300 km/h) en Bavière croisant une énorme locomotive orange avec ses quatre moteurs de traction (BNSF ES44C4) dans le désert de Mojave ou le Javelin (automotrice électrique au départ de St Pancras).
Comme vous pouvez le voir, Train Sim World 3 est une simulation de conduite de train, le pendant ferroviaire de Microsoft Flight Simulator. Dans ce jeu, si vous ne risquez pas de vous écraser à l’atterrissage, vous n’êtes pas à l’abri d’un dérapage ou d’un crash, si vous ne suivez pas consciencieusement les panneaux et les feux le long des voies. Ces beaux jouets – fidèlement représentés – ne plient pas le coude sur le rebord de la fenêtre comme dans un jeu d’arcade. Train Sim World est un jeu exigeant, qui laisse malheureusement peu de place à l’erreur. C’est même embêtant et frustrant de devoir recommencer une mission d’entraînement (après 20 minutes de conduite) parce qu’on a tiré un peu trop fort sur le frein (en position d’urgence au lieu d’appuyer à fond) ou parce qu’il y a un bug. Vous devrez passer beaucoup de temps au centre de formation pour justifier de votre statut de cheminot.
Il faut dire que le jeu est assez gourmand en ressources. Cela s’explique aussi par le travail sur le graphisme et l’environnement, notamment lorsque le train augmente sa vitesse ou croise un autre convoi. Les développeurs ont également réussi à vous donner l’impression sonore que vous êtes dans un train. Surtout lorsque vous passez à une vue non pilote. Il faut aussi saluer le travail sur les conditions climatiques (pluie, vent, neige), qui vont parfois compliquer votre tâche, pimenter votre parcours et illuminer vos rétines.
Train Sim est un jeu incontournable pour les passionnés de train… qui seront cependant quelque peu limités par le manque de destinations disponibles ou le nombre de trains offerts à l’achat du logiciel. Le prix de base du jeu n’est pas trop élevé non plus (il est disponible ailleurs dans le Xbox Game Pass), mais l’éditeur se rattrape bien avec les nombreuses locomotives ou différents itinéraires qui peuvent être achetés dans la salle. Cela peut vite devenir un luxe pour les jeunes collectionneurs. Je n’ai pas eu l’impression de voir le TGV ni aucun voyage en France. Honte.
Reste que Train Sim World 3 reste la meilleure simulation de transport ferroviaire (pour les fans de management, je vous renvoie à l’excellent Transport Fever 2). Malgré ses quelques lacunes, il est rapidement emporté par une envie urgente de prendre les choses en main.
Le plus : je conduis. Moins : Jeu de base légèrement médiocre.
Train Sim World 3 de Dovetail Games est disponible sur Steam (version testée), PlayStation, Xbox, Xbox Game Pass et Epic Games Store.
FIST : Forged in shadow Torch
Ray est un lapin. L’éternel lapin mangeur de nouilles. Il est un peu neurasthénique. Non pas parce qu’il manque de carottes, à cause de la météo, mais parce que le monde dans lequel il vit traverse des moments difficiles. Tout a changé depuis le « big boom » et les chiens d’acier de la légion (robots et drones) ont mis de l’ordre dans cette ville industrielle et japonaise peuplée d’animaux, Torch City.
Ray est en bas. Il ne lui résiste même plus, même si son pote Urso (une sorte de Maître « Q ») a réparé une partie de son ancienne armure (celle avec le poing d’acier géant). L’outil qui lui permettait autrefois de pointer sur les I. Mais la vie de Ray va changer le jour où la Légion décide d’envoyer son ami derrière les barreaux. L’heure de la révolte a sonné. Ray essaie de sauver Urso, un poing, c’est tout. Une fois poilu, toujours poilu.
FIST: Forged in shadow Torch est un jeu de plateforme d’action. Derrière le charme originel de cette ville peuplée d’animaux au comportement si humain se cache une des merveilleuses surprises de cet automne. Si l’action est assez classique (combats, sauts, escalade, etc.), les développeurs de TiGames ont pensé à favoriser l’apprentissage des joueurs, qui découvriront de nouvelles compétences, de nouvelles façons d’utiliser le poing, avec des combinaisons parfois dévastatrices au cours du parcours. de l’histoire.
Mais ce n’est pas la partie la plus attrayante de ce jeu, il ne faut que quelques secondes pour ressentir de la sympathie pour Ray et ses amis résilients, grâce à la qualité des animations et des cinématiques. Et même lorsqu’on passe par les phases de plateforme et de combat, on ne peut qu’apprécier les graphismes, les nombreux détails décoratifs. Nous n’avons qu’une envie : nous arrêter et observer, par exemple, les nombreuses affiches accrochées aux murs. Et ce n’est que le début des surprises, que je m’en voudrais de dévoiler. Vous verrez quand vous sortirez enfin de ce labyrinthe pour rejoindre le cœur de la ville jusqu’à la prison où Urso est emprisonné. Au final, je me contenterai d’applaudir la qualité de l’ambiance musicale.
Plus : Ray, le lapin. Moins: il n’est pas facile de maîtriser toutes les subtilités du combat de boss
POING. : Forged In Shadow Torch développé par le studio TiGames et édité par Bilibili. Le jeu est disponible sur Nintendo Switch, PS4 et PS5. Le jeu est désormais disponible en version physique.