Jeux vidéo : Pékin accorde de nouvelles autorisations, la technologie applaudit

La Chine a accordé de nouvelles licences de jeux vidéo pour la deuxième fois cette année après des mois de gel du plus grand marché du monde, une décision considérée comme un signal positif pour les géants de la technologie.

Le secteur subit depuis des mois la pression de Pékin, qui a multiplié les coups avec de puissantes entreprises de l’internet, des amendes pour concurrence et des problèmes de données personnelles.

Les jeux vidéo, qui constituent une manne financière majeure en Chine mais sont décriés chez les jeunes pour leur côté addictif, n’ont pas été épargnés par cette acquisition.

Pékin avait gelé toute nouvelle licence pendant neuf mois, pesant sur la rentabilité du poids lourd chinois Tencent.

Mardi, 60 nouveaux jeux vidéo ont été autorisés en Chine après un premier lot en avril, a indiqué l’administration de la presse et des publications.

Cependant, Tencent et son concurrent Netease n’étaient pas licenciés, contrairement à des studios locaux comme Perfect World ou miHoYo, éditeur du jeu populaire « Genshin Impact ».

Le feu vert de Pékin a fait bondir mercredi les valeurs technologiques dans l’espoir de faire amende honorable avec ce secteur sous pression depuis des mois.

Les actions de Tencent ont augmenté de plus de 4,5 % à la Bourse de Hong Kong à midi, tandis que NetEase a gagné près de 3 %. Le champion du e-commerce Alibaba, qui a été le premier à recevoir la sanction des autorités, progresse de plus de 8%.

En août, les autorités ont imposé une limite drastique à trois heures de jeux vidéo en ligne par semaine pour les moins de 18 ans, alors que certains pouvaient rester scotchés à leur écran pendant des jours.

Les incertitudes réglementaires ont pesé sur la rentabilité des géants de la tech : Tencent a annoncé le mois dernier une croissance trimestrielle lente, sans précédent depuis 2004.

Menacé par un ralentissement économique, le pouvoir communiste semble pourtant édulcorer son vin ces dernières semaines.

Pékin a réaffirmé son soutien à l’économie numérique en avril, accueillant plusieurs patrons.

Selon le Wall Street Journal, les autorités se préparent maintenant à mettre fin aux poursuites contre le poids lourd de VTC Didi en Chine.

Le chinois Uber fait l’objet d’une enquête administrative sur la collecte de données personnelles depuis l’année dernière, ce qui a poussé Didi à se retirer précipitamment de la Bourse de New York en décembre.

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