La maison familiale : des racines vers le haut

« On est venu lui dire au revoir sans trop se l’avouer, pour s’imprégner une dernière fois des lieux », avoue Yann avec un sourire triste. Derrière lui, dans le petit rectangle de l’appel vidéo, on aperçoit une immense cabane en bois sombre. Des drapeaux colorés forment une arche suspendue depuis le balcon du premier étage.

« On peut voir la date gravée sur cette poutre, la première de la maison, la maison date de 1807 », montre Yann en rapprochant la caméra de la structure. Il a 26 ans. Ce chalet, présent dans la famille « depuis toujours » et habité toute leur vie par leurs grands-parents qui l’ont exploré en tant que ferme, a été légué en 2015 à la génération de leur père et de leurs quatre frères, qui décident aujourd’hui de se séparer de lui.

Premières racines

La propriété est située à Giettaz-en-Aravis en Savoie à flanc de montagne. Souvent, la vieille cabane a sa tête juste au-dessus des nuages. « On adore cette maison, même si elle est horrible : sombre, froide et humide, s’amuse Yann. Nous l’aimons parce que nous y avons fait de grandes choses ensemble. C’est un endroit où nous sommes des soldats. »

Dans tous les coins se répètent des souvenirs d’enfance, des moments de communion familiale. « Dans la salle principale, on se retrouve autour d’immenses tablées, avec une quinzaine de cousins. La nuit, au lit, on éclatait de rires irrépressibles sans que personne ne sache pourquoi on riait », se souvient-il avec joie.

Ces maisons familiales sont celles où cohabitent plusieurs générations, un lieu d’enracinement commun. « Cela peut être une maison de vacances ou la maison des grands-parents où toute la famille s’habitue à se retrouver. C’est comme un lieu originel où chaque pierre cache des souvenirs fondateurs, c’est la première racine », explique Christine Ulivucci, psychanalyste transgénérationnelle et auteur de Psychogénéalogie des lieux de vie (Payot). « C’est dans ces lieux que se répète toute l’histoire de la famille, et que s’établit la place de chacun dans la famille », poursuit-il.

Détention provisoire

D’une génération à l’autre, la transmission de ce lieu cher peut être entravée par le nombre croissant de descendants et, surtout, par le vieillissement de ces murs chargés de souvenirs, qui oblige l’argent à se mêler aux émotions. « Ce qui a précipité la vente, c’est qu’on s’est rendu compte qu’il fallait faire beaucoup de travaux rapidement. C’est le moment où tout le monde fait son calcul, et où ça ne rentre pas », raconte Yann. Aujourd’hui, l’ancienne ferme de la Giettaz vaut près de 550 000 euros. .

Pour le maintenir en bon état, il faudrait investir plusieurs centaines de milliers d’euros. « Aujourd’hui, même à plusieurs, il est souvent impossible à notre génération de conserver ou d’entretenir en bon état ces maisons anciennes, à la base très rudimentaire. Ça me rend fou que ce soit une question d’argent », déplore le jeune homme. Ce n’est pas faute d’avoir essayé.

Comme souvent, les petits-enfants envisageaient la gestion collective, la possibilité d’un pot commun pour allumer le flambeau avant que la génération précédente ne s’en débarrasse. «Mais ce sont des sommes énormes. Pour une maison où vous ne passez que 10 jours par an, cela n’a pas beaucoup de sens.

Ciment de l’unité familiale

La maison familiale est aussi, parfois, le ciment de liens qui se dessèchent. Lorsque son père lui dit de vendre sa part du chalet familial à sa tante, Antoine, 24 ans, tombe à la renverse. « Tous les ans quand j’étais petit, avec mes parents, ‘on allait à Cham’ au printemps pour rejoindre mes grands-parents », raconte-t-il. Antoine garde des souvenirs des randonnées et de la nature immense qui s’y trouvent, un sentiment qu’il continue de rechercher à ce jour, en s’y rendant seul ou entre amis.

En raison des tensions au sein de la cellule familiale, il n’a pas que de bons souvenirs de son enfance dans la cabane. « Mais je sais que cette cabane est le dernier pont commun qui nous unit. L’amour de venir ici et de passer les printemps dans le froid », explique-t-il.Depuis la mort de ses grands-parents, les différences déjà présentes dans la famille se sont cristallisées autour de la gestion de l’héritage Impossible pour les frères d’accepter de rénover la maison.

« Si elle est partie, que reste-t-il de notre histoire familiale ? Pas grand-chose, parce qu’on est en colère », note Antoine, attristé mais pragmatique. Les ambitions du jeune homme, qui envisageait un jour de s’y installer, échouent et les relations familiales ne s’améliorent pas. « Je ne comprends pas comment mon père a réussi à se débarrasser de cette pépite. Pour moi, c’est l’aboutissement de nombreuses erreurs de gestion, notamment financières. Je lui en veux un peu de ne pas avoir fait le nécessaire pour conserver cette chalet », déplore-t-il.

Communiquer et préserver

De nombreux obstacles empêchent donc la transmission depuis un domicile. Si cet idéal est de plus en plus difficile à atteindre, il n’est pas hors de portée. « La clé, c’est la concertation entre les générations, qui garantit une transmission plus organisée et sereine », précise Maître Couzigou-Suhas, notaire à Paris. C’est ce que Nathalie Gueuti, 61 ans, tente de mettre en pratique pour la précieuse demeure familiale située au cœur de la presqu’île du Cotentin.

Ancienne ferme du 17ème siècle reprise dans les années 1970 par ses parents Pieds-noirs, « cette maison a accueilli mes parents quand ils n’avaient plus rien. C’est là que notre famille a pu se reconstruire », se souvient Nathalie, la gorge serrée par un sanglot. « Nous garantissons donc que c’est un lieu d’accueil pour tous. Nous ne pouvons pas abandonner cette maison, d’abord pour notre très grande famille qui s’y trouve régulièrement, mais aussi pour toutes les personnes qui s’y sentent chez elles », précise-t-il.

Il a fallu beaucoup d’organisation et d’investissements financiers pour entretenir cette histoire collective. D’abord en copropriété, le bien est ensuite passé à une SCI (société immobilière) pour faciliter l’installation de trois studios locatifs qui permettent à la maison d’autofinancer ses charges, et permettent l’emprunt nécessaire à des rénovations parfois imprévues : remplacement d’un poutre centrale, chaudière qui casse…

Ce régime facilite la transmission au sein de la famille. « Dans le cas d’une famille nombreuse, la SCI facilite la cession ou l’achat de parts entre frères et sœurs et l’intégration de la relève dans l’équation, comment et quand », confirme Mestre Couzigou-Suhas. Pour simplifier la succession et faire en sorte que la maison reste longtemps dans la famille, c’est Nathalie qui va progressivement racheter les parts des sœurs et commencer l’héritage aux filles en viager en leur proposant des parts de SCI. Pour sa fille Célia, 28 ans, « Il est inimaginable pour moi et mes sœurs que la maison quitte la famille. Émotionnellement, toute notre famille est installée dans cette maison. Il est évident de prendre en charge cette succession, pour que notre famille soit toujours chez moi ici. »

1Le cerveau humain est extraordinaire et même les souvenirs les plus lointains, ceux de notre petite enfance, sont gravés dans notre mémoire comme des images inaltérables quand nous oublions tant de choses récentes.

Est-ce l’on paye des impôts sur un Soult ?

La somme reçue par le conjoint qui renonce à sa part s’appelle un paiement en espèces. Le règlement d’une indemnité compensatrice en compensation d’un solde versé dans les 12 mois du jugement ouvre droit à une réduction d’impôt.

Comment régler un solde ? Le paiement d’un paiement en espèces doit être effectué devant notaire. Il établit un état de règlement et une répartition qui détermine le montant de la soulte. Si les parties sont parvenues à un accord à l’amiable, il suffira de l’indiquer au notaire.

Comment ne pas payer la soulte ?

Non, une réduction de solde n’est pas possible. En revanche, il est possible de demander une mise en scène au juge, mais uniquement si l’épouse est également d’accord. Mais le juge peut aussi refuser ce barème, en tenant compte, notamment, de votre âge, de vos revenus et de votre mode de vie.

Comment se passe le rachat d’une soulte ?

Pour un paiement de rachat, il est nécessaire de passer par le bureau d’enregistrement. C’est lui qui détermine la valeur de la part que le conjoint, en cas de divorce, ou l’héritier, en cas de succession, devra payer pour devenir le plein propriétaire d’un bien indivis.

Quand payer une soulte ?

Le paiement de la prestation en espèces s’effectue selon un calendrier convenu entre les époux, soit dans le jugement de divorce, soit dans l’approbation de la convention de divorce, à défaut, à l’expiration des trois mois suivant le jour où le jugement de divorce est rendu. devenir définitive.

Comment être une femme organisée ?

Pour vous organiser, ayez un calendrier ou un agenda et notez les dates et rendez-vous importants pour ne pas les oublier. Faites également une liste des tâches quotidiennes au début de chaque journée et rayez-les au fur et à mesure que vous les accomplissez.

Comment savoir si vous êtes mal organisé ? Vous savez que vous êtes organisé lorsque : Vos amis peuvent se présenter à l’improviste : vous avez de quoi les nourrir, les abreuver et les asseoir sans qu’ils se sentent « surchargés » Un ami qui vous aide dans la cuisine trouve immédiatement l’ustensile dont il a besoin. car il est stocké dans un endroit logique.

Comment trouver sa propre organisation ?

Il faut planifier le temps dans le temps : car l’imprévu arrive et il faut savoir le gérer sereinement. Le but de l’organisation est également de se débarrasser du stress, donc planifier du temps pour les imprévus est souvent très utile.

Comment faire pour être bien organisé ?

Voici 6 conseils pour s’organiser.

  • 1/ Planifier des activités. Vous ne pourrez peut-être pas garder tous vos rendez-vous et autres activités en mémoire. …
  • 2/ Plan d’adaptation. …
  • 3/ Établir des priorités. …
  • 4/ Organiser des créneaux de disponibilité…
  • 5/ N’organisez pas trop de réunions. …
  • 6/ Évitez de trop parler.

Comment s’organiser pour ne pas oublier de faire des choses ?

Le calendrier est le meilleur outil pour organiser votre mémoire et planifier ce qui vous attend. En effet, répartir l’information dans le temps est un excellent moyen de ne rien oublier et d’avoir un accès rapide à l’information dont vous avez besoin.

Quelle est la méthode pour vider la maison de mes parents ?

Vous devez donc vous présenter à la Mairie muni du livret de famille, de la pièce d’identité du défunt et d’une copie de l’acte de décès délivré par le médecin. Soyez conscient des délais, qui varient selon la juridiction. Vous devez alors clôturer les comptes de votre défunt père ou mère.

Comment vider sa maison gratuitement ? Un spécialiste du troc vient estimer gratuitement la marchandise à domicile… Selon ce qui est vendable ou non ; Les services de Troc.com viennent vider la maison. Ce qui n’est pas vendable va au centre de recyclage et le reste est livré au magasin Troc le plus proche pour être vendu. L’individu ne paie rien.

Comment j’ai vidé la maison de mes parents ?

Synopsis : Lydia Flem raconte comment elle a vidé la maison de ses parents. Pour chaque objet, chaque meuble, chaque vêtement, chaque papier, il n’y avait que quatre directions, comme une rose des vents à la croisée des chemins : garder, offrir, vendre ou jeter.

Qui doit vider la maison d’un défunt ?

Les biens confiés seront déposés à la déchetterie ou à des associations caritatives. Si cette dernière option vous tient à cœur, vous pouvez contacter directement l’emploi de votre choix. Certains comme Emmaüs peuvent même venir chez vous pour vider la maison si nécessaire.

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