La plus grosse bactérie du monde découverte en Guadeloupe

AFP, publié le jeudi 23 juin 2022 à 20h37.

On peut l’attraper avec des pincettes : la plus grosse bactérie du monde, 5.000 fois plus grosse que ses congénères et à la structure bien plus complexe, a été découverte en Guadeloupe, selon une étude publiée jeudi dans la revue Science.

« Thiomargarita magnifica » mesure jusqu’à deux centimètres, ressemble à des « cils » et bouscule les codes de la microbiologie, a expliqué à l’AFP Olivier Gros, professeur de biologie à l’Université des Antilles, co-auteur de l’étude.

Dans son laboratoire du campus Fouillol à Pointe-à-Pitre, le chercheur exhibe fièrement une éprouvette contenant de petits filaments blancs. Quand la taille moyenne d’une bactérie est de deux à cinq micromètres, elle « se voit à l’œil nu, je peux la prendre avec des pincettes ! », s’émerveille-t-il.

C’est dans la mangrove guadeloupéenne que le chercheur a observé le microbe pour la première fois, en 2009. « Au début, je pensais que c’était tout sauf une bactérie, car quelque chose de deux centimètres ne peut pas en être un. »

Assez rapidement, les techniques de description cellulaire par microscopie électronique montrent qu’il s’agit, après tout, d’un organisme bactérien.

Mais avec cette taille, explique le professeur Gros, « nous n’avions aucune assurance qu’il s’agissait d’une seule cellule » – une bactérie étant un micro-organisme unicellulaire.

Un biologiste du même laboratoire révèle qu’elle appartient à la famille Thiomargarita, un genre bactérien déjà connu utilisant les sulfures pour se développer.

Et des travaux menés à Paris par un chercheur du CNRS suggèrent qu’il s’agit « d’une seule et même cellule », explique le professeur Gros.

– « Aussi grand que l’Everest » –

Convaincue de leur découverte, l’équipe tente une première publication dans une revue scientifique qui échoue. « On nous a dit : c’est intéressant mais on manque d’informations pour vous croire », la preuve n’étant pas assez robuste en termes d’image, rappelle le biologiste.

Rejoignez Jean-Marie Volland, jeune postdoctorant à l’Université des Antilles, qui deviendra le premier auteur de l’étude publiée dans Science.

Ne pouvant obtenir un poste d’enseignant-chercheur en Guadeloupe, le trentenaire s’envole pour les Etats-Unis, où l’université de Berkeley le recrute. En y allant, il avait l’intention d’étudier « les incroyables bactéries », qu’il connaissait déjà.

« Ce serait comme rencontrer un homme aussi grand que l’Everest », pensa-t-il. À l’automne 2018, il reçoit un premier colis envoyé par le professeur Gros à l’institut de séquençage du génome du Lawrence Berkeley National Laboratory, administré par l’université.

Le défi était essentiellement technique : pouvoir visualiser une image de la bactérie dans son ensemble, grâce à « l’analyse microscopique en trois dimensions, à un plus grand grossissement ».

Dans le laboratoire américain, le chercheur disposait de techniques de pointe. Sans oublier un soutien financier important et « l’accès à des chercheurs expérimentés sur le séquençage du génome », reconnaît le scientifique, qualifiant cette collaboration américano-guadeloupéenne de « success story ».

Ses images 3D permettent finalement de prouver que l’ensemble du filament est bien une seule cellule.

Outre son « gigantisme », la bactérie se révèle également « plus complexe » que ses pairs : une découverte « complètement inattendue » qui « bouscule beaucoup de connaissances sur la microbiologie », témoigne le chercheur.

« Alors qu’habituellement chez les bactéries, l’ADN flotte librement dans la cellule, chez celles-ci il est compact dans de petites structures appelées pépins, sortes de petits sacs entourés d’une membrane qui isolent l’ADN du reste de la cellule », développe Jean-Marie Volland.

Cette section de l’ADN – la molécule porteuse de l’information génétique – est « caractéristique des cellules humaines, animales, végétales… pas du tout des bactéries ».

Les futures recherches devront dire si ces traits sont spécifiques à Thiomargarita magnifica ou s’ils se retrouvent sur d’autres espèces de bactéries, selon Olivier Gros.

« Ce géant bactérien remet en cause de nombreuses règles établies en microbiologie » et « nous offre l’opportunité d’observer et de comprendre comment la complexité apparaît dans une bactérie vivante », s’enthousiasme Jean-Marie Volland.

Comment attraper une infection bactérienne ?

Modes de transmission des bactéries et des virus On peut penser à la transmission par la peau. Les virus et les bactéries peuvent également être transmis. Les moustiques, les animaux, les seringues infectées sont des exemples plus concrets de cette livraison.

Quelles sont les causes de l’infection ? L’infection est causée par l’entrée d’un agent pathogène dans le corps. Il peut s’agir d’une bactérie, d’un virus, d’un champignon, d’un parasite ou même d’un protozoaire. « Une infection devient une maladie lorsque le système immunitaire et ses barrières ne sont pas à l’attaque.

Quelle est la bactérie la plus mortelle ?

La bactérie, un staphylocoque blanc, dont le nom scientifique est Staphylococcus epidermidis, est apparentée au staphylocoque aurore (Staphylococcus aureus) résistant à l’antibiotique méthicilline (MRSA) plus connu et plus mortel. La bactérie S. epidermidis est naturellement présente sur la peau.

Quelles sont les infections bactériennes ?

Les infections bactériennes peuvent être des otites, des angines, des infections cutanées (paronychie, abcès, etc.), des diarrhées, des infections urinaires et génitales. La prescription d’antibiotiques peut être nécessaire pour lutter efficacement contre les bactéries en cause.

Quels sont les microbes dangereux pour l’homme ?

Retour sur les 7 virus les plus dangereux pour l’homme.

  • Ebola. Ebola est l’un des virus les plus meurtriers de la planète. …
  • Rage. Maladie mortelle, la rage continue de toucher près de 55 000 personnes par an. …
  • H5n1 modifié Ce virus est un cauchemar absolu. …
  • Marbourg. …
  • Dengue. …
  • VIH.

Quelles bactéries sont bénéfiques pour l’homme ?

Est-ce que les microbes sont tous mauvais pour la santé ?

Cela inclut les bactéries, les virus, certains champignons et même les algues. Comme nous le rappelle notre expert, la grande majorité des microbes ne nous causent pas de problèmes. En fait, ils sont essentiels à notre survie, et ce depuis la naissance.

Quelle est la bactérie la plus mortelle ?

La bactérie, un staphylocoque blanc, dont le nom scientifique est Staphylococcus epidermidis, est apparentée au staphylocoque aurore (Staphylococcus aureus) résistant à l’antibiotique méthicilline (MRSA) plus connu et plus mortel. La bactérie S. epidermidis est naturellement présente sur la peau.

Quels sont les signes de l’infection ?

Symptômes et signes Une infection locale provoque une inflammation de la zone infectée qui se traduit par des douleurs, des rougeurs, un gonflement, la formation d’un abcès rempli de pus (infection à germes pyogéniques), parfois une élévation de la température.

Comment l’infection se manifeste-t-elle chez les femmes? Les infections provoquent généralement des sécrétions accompagnées de démangeaisons, de rougeurs et parfois de brûlures et de douleurs. Le médecin examine un échantillon d’écoulement du vagin ou du col de l’utérus pour vérifier la présence de micro-organismes qui causent ces infections.

Comment on attrape des bactéries ?

Les bactéries pathogènes pénètrent dans le corps par les blessures, la nourriture, les rapports sexuels non protégés et l’air que nous respirons. Ils se déplacent ensuite autour de cellules et de tissus spécifiques pour se protéger contre les mécanismes de défense du corps humain.

Les bactéries sont-elles contagieuses ? Contagion. « Les infections bactériennes sont moins contagieuses que les infections virales, qui sont généralement assez ou très contagieuses. Mais selon les espèces* et les souches impliquées, les infections bactériennes sont plus ou moins contagieuses.

Quelle est la bactérie la plus mortelle ?

La bactérie, un staphylocoque blanc, dont le nom scientifique est Staphylococcus epidermidis, est apparentée au staphylocoque aurore (Staphylococcus aureus) résistant à l’antibiotique méthicilline (MRSA) plus connu et plus mortel. La bactérie S. epidermidis est naturellement présente sur la peau.

Quelles sont les maladies causées par les bactéries ?

BACTÉRIES. Les infections bactériennes peuvent être des otites, des angines, des infections cutanées (paronychie, abcès, etc.), des diarrhées, des infections urinaires et génitales. La prescription d’antibiotiques peut être nécessaire pour lutter efficacement contre les bactéries en cause.

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