La TGCC, conformément à son plan industriel, évoque sa lutte contre l’inflation des intrants – Media24

Lors de sa conférence de presse, la direction du groupe a présenté les bons résultats du premier semestre et décrit les méthodes mises en place pour lutter contre la hausse du prix des intrants. TGCC n’a pas caché ses ambitions continentales, précisant que de grands projets seront annoncés d’ici la fin de l’année. Son chiffre d’affaires dans ce domaine devrait tripler d’ici deux ans.

Ce jeudi 29 septembre 2022, le groupe TGCC a organisé une conférence de presse dans son immeuble de Casablanca pour présenter ses résultats du S1-2022. Il a présenté la stratégie mise en place cette année pour contrer l’inflation galopante qui s’est emparée des intrants, et évoqué l’évolution de son carnet de commandes et ses ambitions africaines.

Malgré le contexte économique morose et la hausse des prix des intrants pesant sur les marges, le groupe affiche des indicateurs sains à fin juin 2022. Le résultat opérationnel progresse de 61% à 2 334 MDH par rapport à la même période de l’année dernière. Le groupe explique que cette augmentation est due à trois facteurs principaux, à savoir : le démarrage de nouveaux projets, la poursuite des activités actives sur les chantiers, dont l’avancement a été affecté par la crise sanitaire début 2021, et l’avancement. en vigueur filiales nationales et internationales.

L’EBITDA a progressé de 35% à 217 millions de dirhams suite à la hausse du résultat opérationnel et à la bonne maîtrise des coûts. Au final, le résultat net du groupe a augmenté sur la période de 47% à 94 millions de dirhams, ce qui s’explique « par la maîtrise des charges financières et la baisse de l’impôt sur les sociétés suite à l’introduction en bourse », précise TGCC.

Le président et fondateur du groupe, Mohammed Bouzoubaa, a déclaré que « ces performances semestrielles sont en ligne avec notre plan d’affaires présenté lors de l’introduction en bourse. Je peux vous dire que je suis pleinement confiant quant aux résultats de cette année. Nous atteindrons certainement ou même améliorerons nos prévisions pour 2022. »

Le groupe a dû déployer un arsenal pour lutter contre la hausse du prix de ses intrants pour maintenir ses marges.

Une optimisation de logistique et de production mise en place pour atténuer l’inflation

Depuis fin juin, la tendance inflationniste sur les intrants du groupe ne s’est pas vraiment apaisée. Selon le président, « l’acier a fortement augmenté depuis le début de la guerre en Ukraine, passant de 6 dirhams le kilo à 11 dirhams, maintenant il est sur une tendance légèrement baissière à un peu moins de 9 dirhams. L’aluminium, le verre et le bois pour le coffrage et la menuiserie ont toujours le vent en poupe.

Le groupe a dû mettre en place différents plans d’optimisation pour limiter l’impact de l’inflation sur ses marges. « Ces augmentations de prix ont été principalement mises en évidence dans nos apports stratégiques et, dès fin février, nous avons dû agir rapidement et trouver plusieurs incitations pour corriger cette augmentation », a expliqué Asmaa Abaragh, directrice générale adjointe des fonctions de support chez TGCC.

D’un point de vue financier et productif, le groupe a fait le nécessaire. Il souhaitait assurer son approvisionnement pour ne pas réduire la cadence de production. « Nous avons essayé de formuler un certain nombre de mesures pour améliorer l’ensemble du circuit logistique. Nous avons pré-stocké certains de nos intrants », a déclaré Asmaa Abaragh.

Afin de limiter le risque d’un impact sur les marges, « nous avions une approche avec nos clients qui visait à partager la responsabilité de cet impact en régulant nos marchés en cours », note-t-il. TGCC a également travaillé pour optimiser et réduire ses coûts de structure et limiter les dépenses inutiles. Le groupe devait faire le meilleur usage de l’argent. « Nous devions gérer notre BFR, que ce soit sur notre recouvrement de nos créances clients mais aussi sur la gestion de nos règlements vis-à-vis de nos fournisseurs », a poursuivi le directeur général adjoint. TGCC a également annoncé avoir gelé les recrutements non prioritaires afin de limiter les effets de l’inflation.

En ce sens, dans une interview accordée à Médias24/LeBoursier en juillet dernier, Mohammed Bouzoubaa expliquait : « Nous avons toujours travaillé sur place, sur une période d’un mois et demi ou deux mois, par exemple sur l’acier. L’avantage que nous avons est de travailler avec de nombreuses personnes, qu’elles soient clients, fournisseurs ou sous-traitants. Tous les sous-traitants ont souhaité ne pas affecter directement la charge inflationniste sur TGCC, et l’effet est donc moindre que ce que l’on pourrait imaginer. »

Globalement, au vu des résultats présentés, la limitation de l’impact de l’inflation a porté ses fruits. Il en va de même pour le développement international du groupe qui se déroule bien fin juin.

Un chiffre d’affaires en Afrique subsaharienne multiplié par trois d’ici deux ans

Le président du groupe a annoncé d’emblée que les perspectives de cette zone géographique étaient très intéressantes. « Nous sommes en train de conclure de nombreux projets et nous ne pouvons pas vous en parler en détail, car cela reste confidentiel jusqu’à la signature », a déclaré Mohammed Bouzoubaa. Une annonce qui devrait avoir lieu avant la fin de l’année et qui porterait sur de grands projets. « Ils vont certainement tripler notre chiffre d’affaires en Afrique d’ici deux ans au plus », a révélé le président de TGCC.

Le groupe est présent principalement en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Dans une précédente interview, le fondateur du groupe nous avait confié : « Je pense qu’à terme 10 % de notre chiffre d’affaires viendront de ces marchés. C’est chose faite depuis fin juin où le chiffre d’affaires à l’international a atteint 10% du chiffre d’affaires global du groupe, contre 7% au premier semestre 2021.

La région connaît donc une dynamique très forte, sur laquelle la direction compte pour augmenter le carnet de commandes. En hausse de 4,5% à 7,2 milliards de dirhams à fin juin, « l’objectif est d’avoir un peu plus d’un milliard de dirhams supplémentaires dans le carnet de commandes d’ici la fin de l’année. C’est un objectif que nous pouvons atteindre. »

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