Le business du bonheur : une étude de la psychologie positive

Du développement personnel au yoga en entreprise… De plus en plus d’activités pour le bien-être au travail voient le jour. The Business of Happiness décrypte ce mouvement venu des États-Unis et conceptualisé sous le nom de « psychologie positive ». Ce film réalisé en 2022 par Jean-Christophe Ribot met en avant différentes méthodes pour améliorer l’ambiance au travail et rendre les collaborateurs plus efficaces.

Le développement personnel est un patchwork de pensées déjà connues, explique le documentaire, rappelant le « connais-toi toi-même » de Socrate. Un large éventail d’acteurs met le concept en perspective. D’un côté, les fondateurs et défenseurs de la psychologie positive : le chercheur américain Martin Seligman, qui l’a théorisée, l’économiste anglais Richard Layard, le psychiatre Christophe André… ; de l’autre, ceux qui le critiquent : la docteure en philosophie Julia de Funès, les sociologues Eva Illouz et William Davies… Ils confrontent leurs idées sur l’obsession contemporaine et occidentale du bonheur.

Un business devenu très lucratif

Le documentaire explore le versant financier de ce train de pensée devenu business dans les années 1990 en s’intéressant à la carrière du célèbre entraîneur Tony Robbins. On le voit animer des séminaires qui lui permettent de se lancer : « Chaque événement est l’occasion d’exprimer la meilleure version de soi-même ! » Rassemblant des milliers de personnes, l’homme d’affaires est devenu multimillionnaire en proposant ses méthodes pour être heureux. avant aux États-Unis.

Malgré le scepticisme des chercheurs européens, le concept s’est imposé sur le continent par le biais du secteur privé, où les entreprises ont massivement adopté les techniques de management américaines. Parallèlement, de nombreux guides de développement personnel sont édités en librairie, et des rayons entiers leur sont même consacrés. Un immense marché s’est ouvert et la clientèle est là.

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