« Une maison dans laquelle on a tant partagé »
« Je garde un souvenir exceptionnel des vacances passées chez mes grands-parents où j’ai rencontré mes cousins. Du côté de ma mère, la maison était en Franche-Comté et du côté de mon père, dans le Limousin. Nous y étions à Noël et surtout en été « Ces moments sont particulièrement ancrés dans ma mémoire, car j’avais des liens très forts avec ma famille. Je pense avec encore plus d’émotion que ces maisons ne sont plus familiales. A un certain moment il y a eu une sorte de fracture. Les générations plus âgées ont essayé de intéressent les jeunes générations à s’approprier ces espaces familiers pour perpétuer les rituels, mais tous sont restés impliqués dans leur vie professionnelle et ont voulu créer leur propre famille.Il y a une phase où on a moins envie de revenir aux sources et on se demande si nous garderons ces maisons que nous avons tant partagées. Personne n’avait les moyens de les garder et elles ont été peu à peu abandonnées. Mes grands-parents ont fini par les revendre. sachant que nous trouverions d’autres façons d’être ensemble. Mais c’est plus difficile. Parfois, dans mes rêves, je me dis que si j’étais riche, je les rachèterais. «
« Un imbroglio successoral sans fin »
« Mon père a hérité de la maison de ses parents en Italie, avec un de ses frères, dont il a acheté les parts. Ma mère n’était que l’usufruitière. Quand mon père est mort il y a douze ans, mes deux frères et moi sommes devenus ses héritiers. Jusque-là, l’histoire reste assez classique. Sauf que, depuis, mes deux frères et une de mes belles-sœurs sont décédés et que je me retrouve dans une arnaque immobilière sans fin avec leurs cinq enfants. C’est d’autant plus compliqué que les lois italiennes ne sont pas les mêmes que celles de la France. Cette maison, je ne suis même plus attaqué. C’est là que nous avons passé tous nos étés et nous y allons encore chaque année car j’ai beaucoup d’amis et de famille là-bas, mais j’ai hâte qu’il soit vendu car il doit être là. garder et que personne ne veut payer. «
« Je suis plus attachée à Oléron qu’à la maison elle-même »
« Mes parents ont une maison sur l’île d’Oléron. C’est un endroit où nous allions en vacances et ils ont fini par y acheter une propriété quand j’avais 20 ans. Malheureusement, après le passage de la tempête Xynthia en 2010, nous avons dû nous séparer de la maison. Ils en ont trouvé un autre à proximité où nous continuons.
Comme la famille s’est beaucoup agrandie, on ne peut plus partir tous en même temps. On le fait par petits groupes, avec mes parents ou entre frères et sœurs. Mon père tient le calendrier. Les seuls moments où toute la tribu se rassemble sont les anniversaires. J’étais plus attaché à la première maison, car j’y avais beaucoup de souvenirs, mais je pense que je suis particulièrement attaché à Oléron. C’est là que je passe mes vacances d’été depuis l’âge de 11 ans. J’ai appris à faire de la planche à voile, du catamaran… A chaque fois que je reviens je vais sur les mêmes plages, dans les mêmes restaurants. C’est devenu un rituel. «