Les affiches sont apparues dans tous les quartiers de Nice. Mais pas seulement, selon la police municipale. Ces panneaux ont également été placés dans la vallée du Paillon, à Cagnes-sur-Mer, à Saint-Laurent-du-Var. Attractif : Que votre véhicule soit accidenté, en panne ou hors service, il vous est proposé d’en disposer…
Un simple numéro de portable, mais aucune des mentions légales obligatoires dans ce type de plaquettes publicitaires, comme le nom de l’entreprise et le numéro RCS, et le tour est joué.
« L’art de manipuler son interlocuteur »
Depuis début mai, la police municipale de Nice est sur la piste de ce petit commerce aux publicités sauvages.
Les agents ont passé des nuits entières à décrocher les tracts dans la rue, mais ils ont aussi essayé de retrouver les numéros de téléphone des contacts pour bénéficier de ce « service ».
Ils ont essayé de se faire passer pour un client avec une voiture en panne. Et obtenez la conviction que cette petite entreprise est tout sauf légale.
« Les seules questions posées avec insistance portaient sur les caractéristiques administratives des prétendus certificats d’immatriculation en notre possession, atteignant les codes de sécurité des titres », écrivent les policiers municipaux au ministère public de Nice, qu’ils ont décidé de saisir.
La police municipale soupçonne une escroquerie par ingénierie sociale, une technique d’escroquerie qui se définit comme « l’art de manipuler l’interlocuteur ».
« Une doublette »
Grâce aux informations recueillies, il serait possible, entre autres, d’usurper une plaque d’immatriculation, « un doublet ». Et Anthony Borré, assistant de sécurité, a signé un article 40.
Entre-temps, jeudi, des motards de la police municipale, alertés sur cette affaire, ont réussi à arrêter l’un des affichistes de Magnan. Le cerveau de cette fraude probable ou juste une petite main ?
L’individu a été présenté à un policier.