Chez BFM Business, le président de la branche parisienne de la restauration de l’organisation professionnelle a regretté « d’avoir détruit la valeur du travail ».
Il y a encore 220 000 postes vacants dans l’industrie hôtelière. Un chiffre colossal qui n’évolue pas malgré la faible revalorisation salariale décidée par la profession. Regrette Stéphane Manigold, président de la section hôtellerie de l’UMIH de Paris et d’Ile-de-France, président du groupe Eclore.
« Les salaires ont augmenté de près de 16% », a déclaré lundi le responsable de Good Morning Business. Stéphane Manigold prend un contre-exemple dans sa réticence à expliquer les difficultés d’embauche.
« Un exemple très concret : les cantines scolaires. Il y a des cuisines et on ne peut pas parler de pénibilité : il n’y a qu’un service, c’est continu, il y a les vacances scolaires et pourtant il est difficile pour les maires d’embaucher pour ces métiers », a-t-il déploré. . .
« C’est ulcérant »
Selon vous, quelle est la raison? « Il y a une destruction de la valeur du travail. Kovida est passé par là, on a protégé les travailleurs sans indemnisation. On se rend compte que les conséquences sont plutôt perverses. C’est difficile de relancer cette machine à travailler. » Pour préciser son avis, le dirigeant a expliqué qu’il avait passé un test avec Pôle Emploi.
Et de poursuivre : « Quand un chef d’entreprise appelle un demandeur d’emploi qui correspond à ses critères, s’il dit ‘rappelle-moi à la rentrée’, je pense que c’est incompréhensible. »
En conclusion, « la rémunération est un faux enjeu, je ne suis pas pour les retraites, je suis pour les indemnités, pour les objectifs et je ne peux que redistribuer ce qu’une entreprise a »…