A la fin des années 1990, le mystérieux street artiste Invader a commencé à décorer les murs de Paris avec des personnages de jeux vidéo. Le phénomène s’est depuis mondialisé.
Par Maissam Mezioud
Publié le 27 août 22 à 09h34
Un projet de longue date
Au détour d’une rue, au détour d’un pont, au bout d’une librairie : les envahisseurs d’Invader sont partout à Paris. Le projet, qui a commencé lentement dans les années 1990, s’est répandu dans le monde entier. Le lancement de l’application FlashInvaders a même créé une communauté numérique très spéciale de chasseurs.
Un jeu de piste grandeur nature
L’aventure a commencé il y a près de 30 ans. Le street-artiste Invader, qui a toujours voulu rester anonyme et qui ne s’est jamais montré en public, rend hommage au jeu d’arcade japonais Space Invaders en installant des aliens de toutes les couleurs sur les murs de la capitale. Petit à petit, le projet prend de l’ampleur et les mosaïques colorées d’Invader envahissent l’espace urbain des grandes métropoles. On dénombre aujourd’hui 4 060 « envahisseurs » installés dans le monde, dans 80 villes différentes : les personnages de l’artiste français se cachent aussi bien dans les rues de Los Angeles que dans celles de Tokyo ou de Melbourne.
En 2014, le projet prend une autre tournure avec le lancement de l’application FlashInvaders. Le principe est simple : chaque extraterrestre croisé sur notre chemin doit être photographié puis des points seront attribués. L’application donne rapidement vie à une chasse au trésor grandeur nature : sur Instagram il suffit d’entrer le hashtag flashinvaders, qui compte plus de 62 000 publications, pour voir que les joueurs, en quête de la moindre mosaïque, partagent activement les bonnes adresses. Cet engouement a largement surpris l’artiste lui-même qui a déclaré, dans une interview à Libération, qu’il ne pouvait plus « installer une pièce sans la flasher dans les deux heures ».
Une exposition à ciel ouvert
Près de 1 471 mosaïques ont été installées à Paris. Les personnages pixélisés d’Invader peuvent être photographiés aux coins des rues mais aussi dans certains lieux d’intérieur comme le restaurant Baroom, situé dans le 11e arrondissement ou la librairie Artazart, située dans le 10e arrondissement. « Nous avons toujours connu Invader, explique Laeticia de la Laurencie, responsable d’Artazart. L’extraterrestre Artazart se positionne discrètement derrière une plante, il faut être malin pour le repérer. « Il est venu installer cet envahisseur en 1999 et nous venons le photographier depuis », s’amuse le libraire.
Derrière cette initiative ludique se cache un projet plus politique : celui de créer une exposition à ciel ouvert, accessible à tous et observable hors du cadre rigide des musées et des institutions artistiques. Invader veut aussi faire découvrir les villes à ses joueurs d’une manière différente, en les rendant plus attentifs au monde qui les entoure et en les emmenant dans des coins reculés, comme les impasses ou les villas parisiennes, ces ruelles qui abritent des maisons individuelles.
Ces dernières années, l’artiste a dû faire face à un autre problème : certaines mosaïques, de plus en plus convoitées, ont été retirées de leur emplacement d’origine et vendues au marché noir. Invader a donc été contraint d’adapter ces techniques de traitement : les nouveaux personnages sont réalisés avec des tuiles spéciales, destinées à se transformer en poussière au décollage. Les créatures des Invaders n’ont pas l’intention de disparaître des rues de Paris de si tôt…
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Où sont les Invaders à Rennes ?
Writers : Ce terme américain fait référence aux graffeurs et à ceux qui pratiquent l’art du graffiti. Il se distingue des tagueurs et des graffeurs car il englobe les deux termes.
- Les Space Invaders font leur apparition à Rennes depuis 2009.
- Pour atteindre ce multi, il vous faudra passer par trois gares, les trois envahisseurs de Rennes.
- Station numéro 1 : …
- N 48° 06.809. …
Vous faites face à l’envahisseur orange de l’espace rennais.
Où sont les Invaders à Marseille ?
Où trouver des Invaders à Montpellier ? L’invasion de Montpellier Rue Foch, Montpellier. Rue Fournarie, Montpellier. Rue des Trésoriers de la Bourse, Montpellier. Rue de l’Université, Montpellier.
Où sont les Invaders à Versailles ?
C’est au MaMo (Centre d’Art situé sur le toit-terrasse de l’Immeuble le Corbusier), à Ora Îto, qu’Invader avait installé son « camp de base » et a ainsi pu se préparer et travailler en secret tout au long de l’été 2020. .
Pourquoi les tags sur les murs ?
Vous trouverez un roi sans tête, des armoiries, un château et d’autres clins d’œil royaux dans les rues de Versailles. Sans plus tarder, direction la rue Saint Lazare, la rue Ducis, la rue au Pain ou encore la rue de Fontenay, rue du Vieux Versailles. Allez-vous scanner ces envahisseurs de l’espace cet été ?
Nous étiquetons parce que nous voulons étiqueter. C’est une façon de s’exprimer, de marquer le territoire, de se faire remarquer ou tout simplement de passer le temps. Si on se fait prendre, c’est dommage, mais ça n’empêche pas les vrais tagueurs. Que faudrait-il pour que les murs de la ville soient moins étiquetés ?
Pourquoi Est-il interdit de faire des tags sur les murs ?
Est-il légal de taguer ? La pratique de la labellisation et des graffitis dans les lieux publics est en effet interdite. Les articles de loi définissent précisément les peines encourues par les pratiques inhérentes à la détérioration d’un bien destiné à l’utilité publique.
Comment éviter les tags ?
Les tags, graffitis et autres inscriptions non autorisées sur une façade ou un véhicule sont considérés comme du vandalisme. Une amende de 5ème classe, égale ou supérieure à 1 500 €, si seuls des dommages mineurs sont constatés (article R. 635-1 du code pénal italien).
Pourquoi les tags ?
Il existe des peintures « anti-tag » à appliquer sur les murs, mais elles sont assez chères (de 3 à 5 € le mètre carré) et leur efficacité est toute relative. En revanche, les plaques des véhicules sont plus faciles à nettoyer avec un solvant.
Où sont les Invaders à Toulouse ?
Les balises sont importantes, d’autant plus que votre site Web devient de plus en plus populaire. Vous devez lui donner un ordre spécifique pour cibler les visiteurs. Un site web a un menu, mais il est intéressant de voir le contenu sous différents angles grâce aux balises.
A Toulouse, la 66ème ville envahie par l’artiste, l’énigmatique Invader a déposé sa 3333ème œuvre de mosaïques. L’occasion pour lui de découvrir dans la Ville Rose un espace plein de possibilités pour y placer ses créations.