Réalité virtuelle : Avec son nouveau casque à 1 500 dollars, Meta veut séduire les professionnels

Ce n’est pas avec cet appareil high-tech que le grand public découvrira le métavers sur lequel parie Mark Zuckerberg. Mardi, Meta (Facebook, Instagram) a dévoilé son nouveau casque de réalité virtuelle conçu spécifiquement pour un usage professionnel. Le Meta Quest pro, qui peut être commandé pour 1 500 $ et sera expédié à la fin du mois, comporte un certain nombre d’améliorations technologiques censées améliorer la perception de l’utilisateur d’être en présence d’autres personnes.

Le nouveau casque est une version sur stéroïdes du Quest 2, avec une résolution augmentée (2 160 x 2 160 pixels), un contraste annoncé 75 % plus élevé et un processeur 50 % plus rapide. Surtout, la version Pro dispose de caméras capables de suivre les yeux et le visage, permettant à l’avatar de l’utilisateur de reproduire ses expressions en temps quasi réel. Et grâce aux caméras orientées vers l’extérieur, il se transforme en un casque de réalité augmentée, avec une visière à opacité réglable.

Pas pour le grand public

« Si quelqu’un sourit ou fronce les sourcils … son avatar devrait pouvoir l’exprimer », a déclaré le fondateur et chef de Meta, Mark Zuckerberg, lors de Connect, une conférence en ligne d’une journée présentant les progrès de l’entreprise en matière de virtuel (VR), augmenté (AR) et technologies et services mixtes (MR).

Le géant des médias sociaux s’est rebaptisé Meta en octobre 2021 pour marquer un passage au métaverse, que l’industrie technologique considère comme l’avenir d’Internet – après l’ère des smartphones.

Avec ces casques haut de gamme, Facebook défie HTC et Valve dans le secteur des entreprises. À 1 500 $, ce Quest Pro risque d’être trop cher pour le simple mortel, et pas assez sophistiqué pour les professionnels qui préféreront le Varjo XR-3 (6 495 $ quand même).

Virage difficile pour Meta

Facebook et ses autres services, d’Instagram à la messagerie, traversaient alors une nouvelle crise d’image déclenchée par un lanceur d’alerte, un ingénieur qui accuse son ancienne société de « faire passer les profits avant la sécurité des utilisateurs ».

Mark Zuckerberg, comme dans toutes ses apparitions publiques, a voulu promouvoir les valeurs et la force technique de Meta, mais aussi le potentiel économique de ses coûteux investissements dans le métaverse.

« Le nombre d’applications (disponibles sur Quest) générant plus de 5 millions de dollars de revenus a doublé depuis l’année dernière. Voici à quoi ressemble une plate-forme mobile », a déclaré Andrew Bosworth, directeur de la technologie du groupe américain.

Meta traverse une mauvaise passe financière. Après des années de résultats impressionnants, le numéro deux mondial de la publicité fait face à des coupes budgétaires de la part des annonceurs, en raison de la mauvaise conjoncture économique et de la concurrence d’autres plateformes comme TikTok, dont la popularité a explosé. Mardi, le groupe a également dévoilé de nouveaux partenariats pour rendre plus largement utilisées ses plateformes dans le métaverse, notamment avec Microsoft.

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