Louis Fabre Publié le 19.08.2022 à 14:20. Mis à jour le 19/08/2022 à 14:21.
Quatre ans après sa création, la Maison de la blonde d’Aquitaine veut accroître la visibilité de la race, mais rencontre des difficultés à fédérer tous les acteurs de la filière.
Chez les élus, comme dans les associations, une seule et même histoire. « Tout est en état de marche. Le projet avance. Francis Lansalot-Matras, vice-président de la Communauté de communes du Béarn des Gaves (CCBG), chargée du développement économique, veut dire oui. Il n’est pas le seul. Maryvonne…
Chez les élus, comme dans les associations, une seule et même histoire. « Tout est en état de marche. Le projet avance. Francis Lansalot-Matras, vice-président de la Communauté de communes du Béarn des Gaves (CCBG), chargée du développement économique, veut dire oui. Il n’est pas le seul. Maryvonne Lagaronne, présidente de l’association Blonde Cradle of Race (BBR), affirme : « Le projet est loin d’être en sommeil. Il est aussi très actif. »
Les deux organismes associés à la Chambre d’Agriculture 64 et à l’organisme de sélection Blonde d’Aquitaine ont lancé en 2018 doucement le projet de Maison de la Blonde d’Aquitaine. Afin que cette race soit davantage connue et reconnue sur le territoire, il a été décidé de créer un lieu physique il y a plusieurs mois.
Animations et produits locaux
La « Maison » sera située au cœur de Sauveterre, face à l’église Saint-André à la place des anciennes halles, derrière la pharmacie Viallet. Environ 200 m2 ont été acquis par CCBG pour offrir toute l’année des divertissements et des marchandises liées à sa race bovine.
« Nous souhaitons vendre des produits d’éleveurs de nos régions ainsi que présenter des scénarios scénographiques pour connecter les cinq sens de l’homme et de l’animal », explique Maryvonne Lagaronne. Le lieu a aussi pour vocation de faire découvrir l’importance du Blondi sur notre territoire et de réunir les acteurs de la filière (éleveurs, bouchers, restaurateurs) afin de créer des échanges mutuels. »
Une fonction territoriale
Si Francis Lansalot-Matras avoue encore « l’incertitude » de la part des viticulteurs, il confirme que le projet est « totalement à leur service » pour accroître leur savoir-faire. Maryvonne Lagaronne en convient : « L’élevage fait actuellement partie des activités en crise, mais il faut lui donner une visibilité, une âme. Les vaches contribuent au développement des prairies du grand Sud-Ouest – la nature et la verdure pour lesquelles les touristes visitent chaque année. Les élevages ont une fonction territoriale évidente et la viande qu’ils produisent est reconnue pour son appétence. »
La future Maison de la blonde travaillera donc en collaboration avec Pyragena, une station expérimentale de recherche et développement alimentaire déjà en activité avec la Maison du Jambon de Bayonne à Arzacq. « Nous devons travailler à diversifier nos produits », poursuit Mme Lagaronne. Le développement des viandes séchées, snackables et salées, comme le font les Italiens avec la bresaola par exemple, est idéal pour suivre les nouveaux modes de consommation du public. »
D’ici là, politiques et associations préfèrent « rester humbles » avant d’annoncer la future date d’ouverture de la « Maison », initialement prévue fin 2023. Le secteur a beaucoup souffert de la sécheresse et du manque de fourrages, qui du coup tente pour l’instant de faire face aux difficultés actuelles. Mais la Fête de la Blonde de ce samedi à Sauveterre lui offrira sans aucun doute une bouffée d’air frais.