Les faits sont troublants. Ce lundi, le département de la Seine-Maritime a été touché par une « attaque informatique majeure », a indiqué la collectivité dans un communiqué.
Face à cette situation, les autorités ont décidé de « couper complètement les réseaux du département » temporairement, afin « d’isoler, de sécuriser et de sanctifier la communauté ». L’impact est forcément significatif pour les services du département.
Ces opérations sont réalisées « par les ingénieurs informatiques du Département, avec l’appui de sociétés spécialisées ainsi que de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) », a également précisé le président du conseil départemental, Bertrand Bellanger.
Des services dégradés
Certains d’entre eux travaillent normalement, mais il est actuellement impossible de déposer des dossiers en ligne pour l’Allocation personnelle d’autonomie (APA) ou la Prestation de compensation du handicap (PCH), explique le Département. « L’accueil physique est en revanche possible dans nos 89 centres médico-sociaux », précise la collectivité.
Les services de protection maternelle et infantile (PMI) sont en revanche « normalement assurés », et il n’y a pas d’impact sur le fonctionnement informatique des écoles de Seine-Maritime, précise France Bleu. De plus, les lignes téléphoniques ne sont pas affectées.
« Toutes les mesures sont prises pour évaluer les dégâts, protéger les données des utilisateurs et restaurer notre capacité à fonctionner », indique le communiqué. Une plainte a déjà été déposée et la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) a été mise sous embargo, précise le site actu.fr. Désormais, le département espère que l’enquête aboutira à découvrir l’origine de l’attentat.
« On s’apprête à vivre des moments compliqués »
« A l’heure actuelle, nous n’avons pas connaissance d’une demande de secours », a déclaré Bertrand Bellanger, qui n’a « pas été en mesure d’estimer le temps nécessaire au rétablissement d’un fonctionnement normal ».
« Les agents sont impactés dans leur travail, on ne peut exclure de devoir repositionner, temporairement, les agents intérimaires qui en auraient besoin. On s’apprête à vivre des moments compliqués mais les techniciens sont sur le pont », a poursuivi l’élu.
Ce n’est pas la première fois que la Normandie subit ce type de problème. Fin septembre, ce sont les services informatiques de la ville de Caen (Calvados) qui avaient été touchés par une cyberattaque.