Pour faire des économies d’énergie, une étude suggère de changer ses habitudes de consommation des contenus numériques, relaye « Courrier international ».
Netflix et Disney+ dans le dock. Alors que les grandes puissances mondiales craignent une pénurie d’énergie pour la prochaine saison hivernale, nos confrères du Courrier présentent une étude suisse réalisée par l’Institut d’informatique de l’Université de Zurich, qui estime que « les produits et services numériques produisent plus ( Les émissions de CO2) causent plus qu’elles n’économisent ». De plus en plus de services « rapides, pratiques, accessibles et toujours disponibles » sont envisagés, qui génèrent donc plus de consommation de la part de l’utilisateur et – in fine – plus de consommation d’électricité.
Ce constat concerne les plateformes de streaming vidéo et audio, mais aussi les plateformes donnant accès à des journaux, des livres et des outils de télétravail. En effet, selon l’étude, la vidéo est le pire émetteur de CO2. Un résultat tout sauf surprenant. En fait, le streaming vidéo consomme « 80 % de la bande passante » dans le monde. Cela ne peut rien signifier pour vous. Et encore.
Il y a un peu plus de deux ans, au début du premier confinement imposé par la pandémie de Covid-19, le géant américain Netflix a été contraint de réduire la qualité de ses contenus vidéo pour laisser « une petite marge de manœuvre » aux activités et se qualifier alors de » essentiel ». A cette époque, le mastodonte du streaming était appelé à sauver la stabilité des réseaux Internet. Va-t-on encore demander à l’entreprise de faire un effort pour l’hiver ? affaire suit.
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La chanson « Despacito » a consommé autant que cinq pays réunis sur une année
Pour en revenir à l’étude suisse, les experts estiment que les services de streaming de podcasts et autres chansons sont très peu émetteurs de carbone et donc proportionnellement moins énergivores. En même temps, tous les utilisateurs ne sont pas identiques. Si vous avez un abonnement internet en fibre optique, vous consommez beaucoup moins de dioxyde de carbone (2 grammes de CO2 par heure) qu’une personne qui regarde sa série préférée sur le réseau 4G (13 grammes par heure).
Vous doutez encore de l’effet énergétique de « juste une petite vidéo innocente » ? Les experts suisses ont la réponse qui vous convaincra sûrement. Par exemple, la chanson « Despacito » (interprétée par Luis Fonsi, 2017) a consommé autant d’électricité que le Tchad, la Guinée-Bissau, la Somalie, la Sierra Leone et la République centrafricaine réunis, avec 4,6 milliards de vues dans le monde en moins d’un an. Sachant que la série Squid Game (Netlix) cumule plus de 142 millions de vues et que Lupin (Netflix) cumule plus de 70 millions, on voit vite que c’est peut être l’impact de ces plateformes qui marque toujours à avoir.
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