Soupçons : ses locataires malhonnêtes refusent de partir, il organise un sit-in devant la maison

« Je vais paniquer ! Ce n’est pas juste, c’est ma maison… » Laurence est nerveuse. Parce qu’elle sait qu’elle est contre le mur. Cette mère de famille de 51 ans vit à Arbouans, près de Montbéliard. Dans cette commune, elle loue la maison de ses arrière-grands-parents. « J’ai dû payer les frais de succession » explique cette vendeuse à domicile, mère de deux enfants. Les relations ont toujours été bonnes avec ses différents locataires. Mais c’est beaucoup plus compliqué avec les derniers, installés depuis l’été 2021.

Laurence et sa famille pourraient se retrouver à la rue

En février dernier, Laurence avait refusé de prolonger le bail des locataires actuels, pour non-paiement. Ils étaient constamment en retard pour payer le loyer. Or, le bail est expiré depuis le 30 juin… et ils refusent de partir, prétextant qu’ils doivent finir d’aménager leur future maison.

Cela entraîne un deuxième problème pour Laurence et sa famille : « Notre projet était d’emménager dans cette maison. Mais il reste des travaux à faire et avec le retard de paiement du loyer, je dois puiser dans mes économies… J’ai rappels de la banque toutes les semaines. Alors, avec mon mari, nous avons décidé de mettre en vente la maison que nous habitons actuellement. Le contrat est signé : le 15 août, nous devons remettre les clés au nouveau propriétaire »

Un sitting pour mettre la pression sur les locataires

La course contre la montre est lancée mais Laurence est bloquée. Aller au tribunal de Montbéliard ? « Il faudrait des mois au juge pour me donner une ordonnance d’expulsion », explique-t-elle. Laurence pourrait donc se retrouver à la rue à la mi-août.

Pour faire pression sur ses locataires, la mère de famille a organisé un sitting devant la maison le week-end dernier. Un barnum, un barbecue et une dizaine d’amis présents, dont Arnaud Rota, le maire d’Arbouans. « C’était symbolique de venir, mais on se sent un peu démunis de la voir se battre comme ça pour récupérer sa maison », raconte l’élu.

Dernièrement, les locataires ont promis de partir le 8 juillet. Mais après les multiples mensonges, Laurence n’y croit plus vraiment : « Cette histoire n’est pas celle d’un riche propriétaire. Moi, je suis au pied du mur financièrement. est-ce que je vais dire à mes enfants ? Que je ne pourrai pas payer leurs études à cause de ça ?

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