Vente aux enchères à Rouen : Pikachu, Dracaufeu… le nouveau business des cartes Pokémon

« Pour moi, c’est une sorte de test. » Dans son bureau de l’Hôtel des ventes de la Seine à Rouen (Seine-Maritime), Me Guillaume Cheroyan déballe avec soin les quatre lots de cartes Pokémon qui seront les vedettes de la vente aux enchères de ce mardi 21 juin. Votre estimation ? Entre 2 000 et 3 500 euros. « C’est un marché en croissance dont on commence à parler avec des résultats spectaculaires. »

A Troyes (Aube), un de ses confrères, qui a débuté avant lui, a déjà vu des cartes individuelles passer à plusieurs milliers d’euros, avec des pointes à plus de 10 000 euros pour un exemplaire d’une carte Charizard (1ère édition). Sans oublier des sets complets ou des séries rares qui coûtent des dizaines de milliers d’euros. « Ce sont les premières éditions qui intéressent les collectionneurs », explique le commissaire-priseur rouennais. « Ils datent de 1999, date du lancement du jeu en France. Bien sûr, tout dépend de leur état. Pour que le prix monte, il faut qu’ils soient quasi neufs, « neufs » dans le jargon des amateurs.

Dans ce cas, c’est le collecteur local qui est venu chez Me Cheroyan. « C’est lui qui a constitué les quatre partis. Dans de telles situations, j’apprends beaucoup des vendeurs. C’est toujours intéressant de découvrir un nouvel univers.

On ne sait toujours pas si l’euphorie pour Pikachu et ses amis durera, et si l’investissement d’aujourd’hui prendra de la valeur dans dix ans ou plongera. « Je me souviens du phénomène des cartes de visite dans les années 1990, certaines coûtant des centaines voire des milliers de francs. Et aujourd’hui, elles ne valent presque rien.

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